Volvo veut construire uniquement des voitures électriques d'ici 2030, Ford a le même plan en Europe. La liste s'allonge : en Grande-Bretagne, par exemple, Jaguar vise déjà 2025 et Bentley veut suivre le mouvement d'ici 2030. Au Japon, Honda élimine progressivement le moteur à combustion interne d'ici 2040. Le plus grand constructeur japonais, Toyota, ne prévoit pas de le faire.

PLUSIEURS cordes à son arc

À l'horizon 2050, date à laquelle elle veut être neutre en carbone, Toyota veut continuer à parier sur plusieurs chevaux. De cette façon, la marque espère avoir la meilleure solution au final. "Il est trop tôt pour n'avoir plus qu'une seule option", dit-on au Japon. Dans les années à venir, Toyota veut donc continuer à investir dans l'hydrogène, mais aussi dans les groupes motopropulseurs hybrides dont Toyota a fait sa marque de fabrique.

"Certaines personnes aiment les voitures électriques, mais il y en a d'autres qui ne trouvent pas la technologie actuelle pratique", déclare Masahiko Maeda, le chef du département technologique de Toyota. "Au final, c'est le choix du client qui est déterminant". En outre, le constructeur automobile japonais souhaite que le processus de production d'une voiture électrique devienne plus efficace, ce qui la rendrait non seulement plus respectueuse de l'environnement, mais aussi plus abordable.

EUROPE FORTE

La question est de savoir si Toyota peut maintenir cette stratégie prudente en Europe. D'ici 2030, un tiers des ventes européennes de la marque japonaise devraient être des voitures à zéro émission. La prochaine génération de groupes motopropulseurs hybrides devrait représenter la moitié de ces ventes. Selon l'ONG Transport & Environment, le constructeur automobile est à la traîne par rapport aux autres marques.