Le Defender original était un tout-terrain rudimentaire. Lourd, bruyant et les histoires de ses propriétaires ayant une jambe gauche hypertrophiée à cause de l'embrayage sont vraies. Il y avait donc une certaine marge d'amélioration pour le Defender, c'est certain. Si ce n'était que cette amélioration se situe principalement au niveau du confort.

On se connait non ?

À l'extérieur, le caractère angulaire du Defender original est quelque peu conservé. Il se donne un air sévère et, en même, il donne temps au conducteur une bonne indication de ses dimensions : la fin du champ de vision est aussi la fin de la carrosserie. Une connaissance utile quand on sait que le Defender dans sa version 90 mesure toujours 4,58 mètres de long. Ajoutez à cela sa largeur de 2 bons mètres, et il arrivera assez souvent qu'un passage soit ressenti comme étroit.

Autrefois, on devait passer la tête par la fenêtre pour voir si ça passait, mais aujourd'hui, on peut compter sur diverses aides, notamment des caméras à 360 degrés qui donnent une bonne indication de l'espace libre autour de la voiture. Après tout, une carrosserie qui tombe directement dans le sol crée quelques angles morts qui ajoutent à l'incertitude.

LE CONFORT BY FAR

Lorsqu’on passe vraiment aux choses sérieuses et qu’on surmonte tous les angles morts, le Defender nous récompense par la maniabilité qu'on n'attend pas d'un véhicule tout-terrain. Land Rover a fait tout son possible pour rendre les capacités de conduite du Defender aussi confortables que possible. Pas de suspension nerveuse comme avec, par exemple, un Wrangler, pas de tenue de route désordonnée comme avec un Jimny et pas non plus d'impressions trop molles comme avec un Land Cruiser. Et avec cela, on a effectivement mentionné ses grands concurrents, car un 4x4 pur et dur est une véritable rareté de nos jours.

Dans ”notre” Defender D200, Land Rover a fourni un 6-cylindres diesel de 200 ch. Ce moteur possède un couple qui, à l'époque des 4-cylindres et du downsizing, peut être considéré comme exceptionnel, même si nous avons affaire ici au diesel d’entrée de gamme. Land Rover propose une autre version avec 250 ou 300 ch. Plus de puissance est disponible pour les essences, où l'on obtient 400 ch, comme on le découvre en vidéo sur Autofans+, et il existe également un bloc V8 de 525 ch dans la gamme. Notre diesel, en revanche, remplit ses fonctions avec soin, sans que la puissance ne manque nulle part. Il est assisté de série par une boîte de vitesses automatique à huit rapports qui s’accouple également à une boîte de vitesses à rapports courts. Si nous l'activons, la hauteur de caisse est également portée au maximum, car avec des rapports courts, on ne roule de toute façon qu'en tout-terrain.

Soif

L'inconvénient d'une telle bête aux grandes dimensions et à la surface d'un conteneur apparaît rapidement dans la consommation. Il n'est pas possible d'atteindre moins de 9 l/100 km, et même dans ce cas, il s'agit de la version la plus économique de la gamme. Enfin presque, car Land Rover propose également une P400e en version hybride rechargeable. Mais pour l'instant, il faut se rabattre sur le Defender 110 long à 5-portes. Non pas que vous puissiez conduire de manière économique pour des raisons fiscales ; cette version émet toujours au moins 75 g/km de CO2, bien que ce soit beaucoup moins que les 199 g/km de notre D200...

CONCLUSION

Une icône a été mise à jour selon les normes modernes. Pourtant, les Britanniques de Land Rover n'ont pas perdu de vue le caractère primitif du Defender, et c'est ce que l'on voit le mieux dans ce 90 plus court. Reste à savoir combien de personnes utiliseront réellement les capacités tout-terrain de ce Defender.