Croyez-le ou non, d'ici à 2023, presque tous les États membres de l'Union Européenne auront leurs propres règles en matière de permis de conduire. Cela s'applique non seulement à la manière de l'obtenir, mais aussi, par exemple, à la durée de validité et à ce qu’il donne accès. Cependant, cela entrave les ambitions de l'UE de parvenir à zéro décès sur les routes européennes d'ici à 2050, c'est pourquoi l'Union Européenne veut essayer quelque chose de différent. L'UE veut tenter quelque chose de différent. Voici le permis de conduire numérique et toutes ses conséquences.

0 % D'ALCOOL POUR LES JEUNES

Il s'agit essentiellement d'une version plus numérisée du permis de conduire, tous les États membres de l'UE ayant accès aux bases de données nationales des autres États membres qui affichent les infractions, par exemple. En effet, selon le texte de la Commission Européenne, environ 40 % des infractions commises à l'étranger restent impunies, soit parce que l'auteur de l'infraction ne peut être identifié, soit parce que le recouvrement de l'amende est trop complexe d'un point de vue administratif. Ainsi, pour assurer l'égalité de traitement des citoyens et des visiteurs dans un État membre donné, les informations figurant sur le permis de conduire devraient être facilement accessibles dans l'ensemble de l'UE.

Toutefois, cette égalité ne se limite pas à des amendes proportionnées, car les conditions d'obtention du permis de conduire doivent également être harmonisées au niveau transfrontalier. Cela commence dès l'examen de conduite, où l'UE souhaite mettre davantage l'accent sur l'utilisation de systèmes de sécurité modernes et sur les usagers vulnérables, mais ça poursuit au-delà. En effet, au cours des deux premières années de conduite, la proposition vise à instaurer une tolérance zéro à l'égard de l'alcool, ce qui signifie que les conducteurs novices ne seraient pas autorisés à présenter une fraction d’alcool dans leur sang.

PLUS DE 70 ANS = EXAMEN MÉDICAL

Pour ceux qui défendent spontanément le jeune conducteur attentif, il y a aussi un contre-argument. Dans le résumé de la proposition, par exemple, on trouve un bref passage sur des " évaluations médicales plus ciblées ", et les petits caractères du texte intégral nous apprennent ce qu'il faut entendre par là. En effet, l'UE prévoit de réduire la durée de validité du permis de conduire à cinq ans à partir du moment où le titulaire atteint l'âge de 70 ans. Cela devrait permettre aux États membres de soumettre les personnes âgées de plus de 70 ans à un examen médical tous les cinq ans afin d'évaluer leur aptitude à conduire. C'est déjà le cas dans certains pays, comme les Pays-Bas, à partir de 75 ans, mais pas encore chez nous.

Par souci de clarté, il ne s'agit que d'une proposition en cours d'élaboration par la Commission Européenne. Cette proposition doit maintenant être soumise au Parlement Européen et au Conseil Européen pour approbation par les États membres. Et comme nous l'avons vu récemment avec la législation interdisant les nouvelles voitures à moteur à combustion à partir de 2035, certaines choses peuvent encore être ajustées ou même rejetées.