Lotus est en complète transformation. Après avoir lancé un SUV électrique, c’est désormais au tour de la berline de luxe…électrique aussi ! Avec plus d’autonomie et plus de dynamisme, elle pourrait bien faire trembler une certaine berline électrique allemande…
Qu’est-ce que c’est ?
Avec le SUV Eletre, la nouvelle Lotus Emeya représente le renouveau de la marque de Hethel. D’un côté, il y a les sportives légères qu’on connait et qu’on adore. De l’autre, il y a les produits « lifestyle », des voitures électriques luxueuses…construites en Chine ! Eh oui, grâce à la maison mère Geely, la petite marque anglaise bénéficie d’un accès à une technologie qui lui était encore inconnue. Alors, réussite ou coup dans l’eau ?
Quelle gueule ! Mais pourquoi cette esthétique ?
Avec l’arrivée d’une nouvelle gamme, Lotus en profite pour introduite un nouveau langage stylistique. D’après ceux qui tiennent le crayon, il s’agit d’un design « poreux ». Non pas que l’auto va prendre l’eau, mais plutôt que l’aérodynamique fut placée au centre du dessin.
On trouve donc une foulée d’entrées et de sortie d’air, ainsi que plusieurs petites astuces comme la calandre active ou encore un aileron arrière actif. Résultat : une meilleure percée dans l’air, mais aussi un appui augmenté pour une meilleure adhérence. Et Lotus ne rigole pas, l’aileron arrière ajoute jusqu’à 250 kilos !
Pour le reste, les anglais viennent draper la plateforme électrique – identique à l’Eletre et unique à Lotus – d’une carrosserie rappelant les supercar à moteur arrière. On trouve donc un tout petit capot, un grand pare-brise et un empattement plus que généreux (3 mètres). Quitte à parler de taille, il faut noter que l’Emeya n’est pas petite. À 5,10 m, elle surpasse presque toutes ses concurrentes.
Grande dehors, donc grande dedans ?
Eh oui, comme dans l’Eletre, l’habitabilité est généreuse. En même temps, avec une bête si grosse, ce n’est pas difficile. Les places arrière sont royales, tandis que le coffre taille à 509 litres. En sus, il y a même un petit coffre à l’avant pour ranger les câbles. Vous entendez ça BMW et Mercedes ?
Cependant, ce qui impressionne le plus, c’est la finition. C’est simple : qu’il s’agisse du cuir nappa en option ou même de l’habillage en matériaux recyclé, l’Emeya dépasse toutes ses concurrentes premium. Elle pourrait même aisément fleureter avec les deux autres marques ultra-luxueuses anglaises.
Le luxe, c’est aussi la technologie. Comment est l’Emeya sur ce point ?
Il ne faut pas croire que parce que l’Emeya est une Lotus, elle reprend l’infodivertissement d’une sous-marque chinoise avec une foulée de commandes disparates. Non, l’intégration digitale est encrée et impressionnante. En plein centre de la planche de bord à double étage, on trouve un grand écran OLED tactile de 15,1 pouces qui contrôle tout, de l’infodivertissement, à la climatisation aux réglages de conduite.
Il embarque heureusement un système ultra-rapide qui se peut être l’un des plus faciles du marché. Il faut le dire : on n’a pas réellement l’habitude de cela avec une voiture construite en Chine. S’il y avait un véritable bouton pour régler le volume, ce serait un home-run !
Quels sont les motorisations ?
Puisque l’Emeya repose sur la même plateforme que son frère haut-sur-pattes, on retrouve la même technologie et les mêmes motorisations. Enfin, presque, puisque Lotus en profite déjà pour équiper sa berline d’une batterie plus performante. Plus petite (102 kWh contre 112 kWh), ce nouvel accu adopte une composition différente. Résultat : ça lui permet d’offrir jusqu’à 610 km d’autonomie, mais elle bénéficie surtout un réseau de bord de 800 volts avec une charge rapide pouvant dépasser les 400 kW. Elle passera ainsi de 10 à 80% en seulement 18 minutes ! Bref, ce n’est même pas assez pour un café et un pipi…
À cette nouvelle batterie, Lotus vient fixer les deux mêmes motorisations que dans l’Eletre. Toutes deux sont équipées de deux moteurs, un sur chaque essieu avec la transmission intégrale. La première produit 603 ch et 710 Nm de couple, tandis que la deuxième tourne les tous boutons dans le rouge : 905 ch et 985 Nm de couple !
Dans le monde des électriques ultra-puissances, on peut devenir blaser de ces chiffres. Pourtant, rien d’habituel aux performances : cette berline de 2 590 kg de 0 à 100 km/h en seulement 2,8 secondes ! En sus, à cette version R, Lotus ajoute un train arrière directionnel, des barres antiroulis actives et une boîte de vitesse deux rapports pour le moteur arrière.
Comment cette bête de puissance se comporte-t-elle ?
On vous l’a dit : le électriques rapides comme l’éclair, on les connaît…et l’expérience de conduite est toujours un tantinet unilatérale. L’Emeya R pousse donc très fort, même lorsqu’on se rapproche de la vitesse de pointe de 256 km/k sur l’autobahn. Cependant, dans le cas de cette Anglaise, un travail d’orfèvre a été fait sur le châssis.
Le train arrière directionnel donne l’impression de piloter une auto bien plus compacte, les mouvements de caisse sont maintenus au minimum grâce à la suspension active, tandis que les même larges pneumatiques (Pirelli P Zero) ont parfois difficile à contenir cette cavalerie. Pour faire court : L’Emeya R avale un col de montagne avec l’ardeur d’une voiture de rallye. Tout cela dans un silence royal.
L’Emeya R est donc celle à choisir ?
Non. Bien que cette Emeya R soit le paroxysme de l’électrique selon Lotus, la version S est bien plus charmante. Moins puissante, certes, mais elle est surtout plus confortable. On préfère même avoir des mouvements de caisse moins scellés afin de mieux sentir ce qui se passe.
Plus important encore, la variante S est dotée de frein en métal Brembo 6 pistons, tandis que la R s’équipe d’office de disque en carbone céramique à mâchoires 10 pistons. Certes, leur puissance de freinage est bien supérieure. Mais ce qu’ils ont en mordant, ils n’ont pas en modularité. À chaque freinage, si souple soit-il, on se retrouve la tête dans le parebrise…
Conclusion
Après l’Eletre, l’Emeya vient sceller le futur de Lotus : la marque britannique veut exceller dans les électriques dynamiques haut de gamme. À 109 490 €, elle attaque clairement les autres grandes électriques européennes. Certes, sa motorisation ne colle pas au passé de la marque, mais force est de constater que le produit est tout sauf mauvais. Électrique ou pas, voici une bonne GT qui peut à la fois avaler les kilomètres sans broncher et monter un col de montagne avec ardeur.
Spécifications
Puissance | 905 pk |
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Transmission | rapport fixe, 2-rapports à l’arrière |
Entraînement | vierwiel |
Poids | 2 590 kg |
Vitesse maximale | 256 km/h |
Prix du véhicule d'essai | € 154 890 |
Prix du modèle de base | € 109 490 |
0 à 100 km/h | 2.80 sec |
Capacité minimale du coffre | 509 L |
Taxe routière | 0 |
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