Essai

Premier essai : Toyota Prius (2023)

La Toyota Prius se métamorphose à l’arrivée de sa 5e génération. Après la chenille, vient le papillon ! Non seulement, la Toyota hyper efficiente en finit avec son design polarisant, mais elle fait en plus un énorme pas au niveau de la motorisation en devenant uniquement hybride rechargeable. Serait-il en fait venu le temps pour une Prius intéressante.

Auparavant, tout essai d’une Toyota Prius devait être précédé de la mention : « peu causer des endormissements ». Mais ça, c’était avant que le grand patron décide de ne plus produire des voitures ennuyeuses. Jusqu’à présent, c’était vrai pour les autres modèles de Toyota. Désormais, on peut dire pareil de la plus efficiente de toutes, la Prius. On pourrait même dire qu’elle est attirante…et sur plus d’un point !

Hybride rechargeable…un point c’est tout !

Commençons dans le vif du sujet : l’efficience. Un thème qui a été la pierre angulaire de la Prius depuis sa genèse en 1997. Du modèle d’origine au moteur 1,5 litre, en passant par le 1,8 litre plus récent, toutes les Prius ont toujours étés hybrides. C’est aussi le cas de la nouvelle génération…mais pas chez nous ! Eh oui, Toyota a opté de laisser la motorisation qui a fait sa popularité en hors du catalogue européen.

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Pourtant, le Vieux Continent gagne peut-être au change puisque, chez nous, la Prius est uniquement disponible en version hybride rechargeable. Sous son capot, cependant, on trouve un moteur somme toute familier puisque la Japonaise utilise l’ensemble hybride de 5e génération, comme les récentes Corolla ou Corolla Cross.

Elle utilise donc le 4-cylindres atmosphérique de 2,0 litres et deux moteurs électriques pour produire un total de 223 ch et 208 Nm de couple. L’élément central est bien évidemment la batterie, comme dans tous les hybrides rechargeables ! D’une taille de 13,6 kWh, elle est logée sous la banquette arrière et présente une autonomie officielle assez impressionnante de 86 km (WLTP). Les hybrides japonaises ont toujours été efficientes mais la Prius met tous les boutons dans le rouge. Elle affiche des émissions de CO2 de 19 g/km (WLTP) et une consommation moyenne de 0,7 l/100 km. C’est un peu plus que sur les autres marchés car la Belgique n’a opté que pour la version haut de gamme aux jantes de 19 pouces.

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De chenille à papillon

Un moteur hybride rechargeable dans une Prius, ça n’a pas vraiment un air de nouveau. Il faut le dire, les deux dernières générations proposaient déjà cela. Cependant, ce que les 3e et 4e Prius n’avaient pas, c’était du sex appeal. Une chose qui manquait à toutes les Prius, si on peut être francs. Cette cinquième génération cherche à changer cela et c’est « mission accomplie » selon nous.

On sait : les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Pourtant, il suffit de voir le regard des passants lors de notre essai en Allemagne. On les comprend. Bien qu’elle garde sa forme aérodynamique, la nouvelle Prius se transforme. Dans le look et dans les dimensions. Elle se raccourcit de 46 mm mais son empattement gagne 50 mm. En sus, la hauteur perd 50 mm tandis que la largeur en gagne 22 mm.

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Les chiffres ne transmettent pourtant pas l’ensemble de l’évolution. La 5e génération décide surtout de laisser le design polarisant et étrange de ses prédécesseurs derrière. À l’avant, on trouve des notes du SUV électrique bZ4X dans la face que Toyota baptise « Hammer Head » (tête de marteau). Cela se voit dans les fins feux LED enveloppants, mais aussi dans l’homogénéité des formes. Un élément qui se trouve aussi sur les flancs lissés et qui culmine sur la partie arrière. Ici, Toyota abandonne la double lunette et opte pour un hayon bien plus simple et bien plus joli. Le tout est fini par une bande lumineuse LED et la dénomination-modèle épelée en toutes lettres.

Du mieux et du moins bien

À l’intérieur, la Prius évolue également. C’est moins drastique que dehors, mais ici aussi un air de « conventionnel » prend le dessus. Fini l’instrumentation centrale, la commande de boîte sur la planche de bord et la finition aux plastiques médiocres. Au lieu de cela, on trouve une planche de bord est dominée par un écran tactile de 12,3 pouces qui accueille le nouveau système d’infodivertissement du groupe. La qualité des matériaux fait aussi un joli bond en avant, même si on ne confondra pas cette Prius pour une Lexus d’aussitôt.

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Tout n’est pas bon, pourtant. La planche de bord de la cinquième génération emprunte au bZ4X sont l’ensemble maladroit combinant un petit volant à une instrumentation placée haut. Comme chez Peugeot, on trouve difficilement sa position de conduite idéale. C’est pareil pour l’habitabilité. Bien que Toyota annonce que la plateforme GA-C a permis d’améliorer ce point, la garde au toit aux places arrière reste compromise par la ligne de toit fuyante. Il en va de même pour le coffre. Comparé à la Prius hybride rechargeable précédente, le coffre de la nouvelle fait un bon de 33 litres. Pourtant, au final, il n’offre que 284 litres…

Une Prius dynamique ? Quoi ?!

Lors de la présentation, une chose n’est pas sortie de notre tête. Comment la Prius parvient-elle a prétendre à une si grande autonomie électrique avec une si « petite » batterie ? Une seule solution : l’efficience. Une fois en route, on remarque pourtant vite que la plus efficiente des Toyota ne porte pas son badge d’honneur pour rien. Après une centaine de kilomètres, la Prius affiche une moyenne de 13,7 kWh/100 km (électrique), 1,6 l/100 km (essence) et 80 km roulés à l’électricité. Voilà qui en fait aisément l’une des hybrides rechargeables les plus économes en électricité !

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Tellement les performances d’économies de carburant/électricité sont impressionnantes, on en oublierait de parler du reste. Tout d’abord, la Prius se démontre extrêmement confortable. Tant au niveau de l’amortissement que de la gestion des bruits externes. Même à haute vitesse sur l’Autobahn : merci l’aérodynamisme ! Ensuite, sa plateforme TNGA qu’elle partage avec les autres Corolla et RAV4 la fait briller dans les courbes. Certes, ce n’est pas une sportive née, mais elle sort son épingle du jeu avec un minimum de mouvement de caisse et un train avant au ressentit plutôt naturel. On n’aurait jamais cru dire cela un jour d’une Prius…

Chic et cher

À 48 020 €, la dernière Prius n’est certes pas donnée. Pourtant, il y a plusieurs explications. D’un côté, sa motorisation hybride rechargeable fait tout sauf rendre la facture plus abordable. Ensuite, pour faire passer la pilule, Toyota a opté d’apporter sa Prius uniquement en version haut de gamme Premium Plus. C’est simple : la seule option est la couleur !

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Conclusion

La transformation de la Toyota Prius est une réussite et elle n’est pas que visuelle ! La marque nippone n’a pas fait dans la dentelle en dotant son porte-étendard de l’efficience d’un système hybride rechargeable ultra efficace et d’un châssis dynamique.

Spécifications

Puissance223 pk
TransmissioneCVT
Entraînementvoorwiel
Vitesse maximale177 km/h
Prix du véhicule d'essai€ 48 020
0 à 100 km/h608.00 sec
Consommation moyenne en essai1.60L/100km
Capacité minimale du coffre284 L
Émissions de CO219 g/km
Taxe routière0

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