La plus inconnue des sportives électriques se refait une beauté. Eh oui, dans l’ombre de la Taycan, l’Audi e-tron GT reçoit une batterie de 105 kWh, une autonomie de 600 km et, surtout, plus de 900 ch ! Assez pour la sortir de l’ombre ?
Qu’est-ce que c’est ?
L’Audi e-tron GT figure peut-être parmi les plus jolies sportives électriques du marché. Cependant, c’est subjectif. La GT électrique allemande reçoit les dernières améliorations qu’on connait déjà de la Porsche Taycan avec qui elle partage une plateforme.
De sportive électrique à SUPERsportive électrique
Tout comme sa sœur de Stuttgart, et aussi comme à l’accoutumée chez Audi, cette mise à jour…se produit principalement en sous-cutanée ! Tout commence par une toute nouvelle batterie encore plus grande qu’avant.
La capacité énergétique de l’e-tron GT passe ainsi de 93 à 105 kWh (97 kWh net). Non seulement, l’autonomie en profite et passe désormais au-delà des 600 km, mais la puissance de charge s’en trouve également accrue. Des 270 kW de la précédente architecture, Audi passe à 320 kW. Si cela ne vous dit pas grand-chose, faisons simple : branchée sur une borne adaptée, la charge passera de 10 à 80 % en seulement 18 minutes. C’est à peine suffisant pour un pipi et un café…
Jusqu’à 925 ch
Audi accompagne cette nouvelle batterie d’un ensemble de moteurs sorti tout droit de la nouvelle plateforme PPE. Vous savez, celle qui est déjà utilisée par les récents Porsche Macan et Audi Q6. Non, l’e-tron GT ne repose pas sur cette base, mais elle y fait son shopping. Et le résultat est…un gain de puissance substantiel !
L’entrée de gamme, désormais simplement baptisée S e-tron GT, dispose maintenant de 679 ch, tandis que la versions sportive RS monte jusqu’à 856 ch. Mieux encore, la toute nouvelle variante RS Performance pousse tous les boutons dans le rouge jusqu’à 925 ch et 1 027 Nm de couple. Avec le Launch Control, l’entrée de gamme passe la barre des 100 km/h en 3,4 secondes, mais la RS Performance fait encore mieux en seulement 2,5 secondes !
Tout dans la suspension
Non content de pousser l’autonomie et la puissance moteur, Audi vient ajouter un autre élément à la pâte. Certes, si vous avez déjà fait un tour dans le catalogue de la Taycan, vous savez de quoi on parle : la nouvelle suspension hydraulique !
En option – à presque 6 000 €, tout de même – cette suspension utilise quatre actuateurs hydrauliques qui contrôlent les quatre roues indépendamment les unes des autres. Ce faisant, l’e-tron GT peut gérer la hauteur de caisse, le gîte, le tangage et la prise de rouli en quelques millisecondes. Pas besoin de barre antiroulis actives, la suspension s’occupe de tout ! Mieux encore : l’e-tron GT équipée de cette option se soulève de 55 mm à l’ouverture de la porte afin de faciliter l’accès.
Différentiation des genres
Comme on vous le disait : cette mise à jour est surtout technologique. Il ne faut donc pas s’attendre à un style changé. Cela étant, Audi profite quand même de l’occasion pour mettre de l’ordre dans ses rangs. Désormais, les boucliers changent en fonction de la version.
Sur l’entrée de gamme, le pare-chocs avant est teinté en couleur carrosserie, sur la RS on trouve de grandes entrées d’air et du noir, tandis que la RS Performance ajoute de la fibre de carbone. Cette dernière est d’ailleurs baptisée « Carbon Camouflage », et on n’y voit pas le tissage du carbone habituel. À l’arrière, la S reprend le bouclier d’avant, tandis que les RS se dotent d’un diffuseur plus marqué avec un élément vertical à LED, à la façon d’une Formule 1. Doit-on y voir un clin d’œil à l’arrivée d’Audi en F1 ?
Finition luxueuse et…commandes d’A3
Dans l’habitacle, c’est la même mélodie qu’à l’extérieur, à savoir l’évolution. On trouve donc toujours cette planche de bord verticale qui comprend l’instrumentation digitale de 12,3 pouces et l’écran central tactile de 10,1 pouces. On y voit d’ailleurs toujours les commandes physiques sortie de l’Audi A3 et elles nous rappellent le temps ou tout ne passait pas via les écrans. Quel bonheur !
L’habitacle peut désormais être recouvert de cuir, de microfibre ou bien d’un tissu synthétique d’origine non animale. Étrangement, chez Audi, l’habillage végan – qui n’est jamais que du plastique – coûte plus cher que le cuir…
Bref, l’évolution la plus importante est réservée au conducteur, puisque l’e-tron GT reprend le nouveau volant des Q4 et Q6. Voilà encore une preuve que « neuf » ne veut pas spécialement dire « mieux ». Non seulement la jante est plus grande, mais les boutons tactiles sont exaspérants ! Pour le reste, on trouve toujours un habitacle exigu et un coffre taillant jusqu’à 405 litres sur la S et 350 litres sur les RS (à cause de la boîte de vitesse).
Sportive pure-souche, électrique ou pas !
Sur la route, la nouvelle suspension fait les gros titres. C’est impressionnant comment elle parvient à transmettre assez d’information pour qu’on sache ce qui se passe sous nos fesses, tout en lissant l’entièreté des aspérités du goudron.
Malgré ce confort décuplé, l’e-tron GT n’en devient pourtant pas une grosse berline bedonnante qui prône la conduite douce. D’abord, son isolation phonique n’est pas assez bien travaillée que pour amener au calme. Mais surtout, son châssis est tellement amusant que ce serait du gâchis de ne pas la pousser dans ses retranchements.
La nouvelle version RS Performance est rapide. Beaucoup trop rapide, même. Elle est de ces électriques qui rendent malades. Pourtant, contrairement à une Tesla, le châssis sait gérer cette fouge. Audi nous rappelle que l’e-tron GT est de ces électriques au tempérament résolument sportif. Le train avant est direct et communicatif, l’accroche semble imperturbable. Cela étant, un coup de gaz en sortie de courbe et la bête viendra jouer sans jamais vous mordre. Comme quoi, on peut s’amuser au volant d’une électrique…
Conclusion
L’Audi e-tron GT a toujours vécu dans l’ombre de la Porsche Taycan. Ça se voit dans nos rues, mais aussi dans les chiffres de ventes. Cependant, tout ceux qui achète la Porsche pour le logo font une grave erreur. Non seulement, l’Audi est – à notre goût – plus jolie, mais elle est aussi mieux équipée et moins chère. Bon, d’accord, la bagatelle de 163 403 € la RS Performance reste difficile à avaler, mais comparée à sa belle-sœur de Stuttgart, elle pourrait presque être qualifiée de bon marché…
Spécifications
| Moteur | 2 moteurs électriques |
|---|---|
| Puissance | 925 pk |
| Couple | 1027 Nm |
| Transmission | rapport fixe, 2-rapports à l’arrière |
| Entraînement | voorwiel |
| Poids | 2 320 kg |
| Vitesse maximale | 250 km/h |
| Prix du véhicule d'essai | € 163 430 |
| Prix du modèle de base | € 128 520 |
| 0 à 100 km/h | 2.50 sec |
| Capacité minimale du coffre | 350 L |
| Capacité maximale du coffre | 405 L |
| Taxe routière | 0 |
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