La saga Saab continue : NEVS en « hibernation » pour éviter la faillite

Les choses ne vont pas bien chez Saab - et non, vous n'êtes pas en train de lire un reportage datant de 2012. En effet, NEVS, la société qui a racheté les droits de la défunte marque il y a plus de dix ans, est également en mauvaise posture. Le PDG a annoncé que NEVS entrait en hibernation, avec tous les licenciements que cela implique.

En 2009, l'une des plus célèbres chaise musicale de l'histoire de l'automobile a commencé. C'est à ce moment-là que la société suédoise Saab - alors brièvement détenue par General Motors - s'est placée sous la protection de ses créanciers. Peu après, Koenigsegg a semblé vouloir renflouer les caisses, mais s'est finalement retiré, et c'est le néerlandais Spyker qui a pris le contrôle de Saab. Ils ont creusé le trou financier encore plus profondément jusqu'à ce que, à la fin de l'année 2011, il n'y ait plus d'issue, et les livres de Saab se sont alors vraiment refermés. Les restes de l'entreprise ont alors été vendus à la sournoise société chinoise " National Electric Vehicle Sweden " (NEVS), et on peut deviner ce qu'il en est aujourd'hui...

PLUS DE 90 % DE LICENCIEMENTS

En effet, Nina Selander, l'actuelle PDG par intérim de NEVS, a envoyé un message pour annoncer « l’hibernation » de son entreprise. Concrètement, cela signifie que NEVS met fin à toutes ses activités afin de réduire ses coûts. La marque Sino-Suédoise souhaite ainsi se concentrer sur le remboursement de ses dettes et éviter la faillite, même s'il semble peu probable que NEVS se relance par la suite. Selander, par exemple, a annoncé que 320 des 340 employés de l'entreprise seraient licenciés dans le cadre de son hibernation, et avec une équipe de 20 personnes, on ne peut vraisemblablement pas construire une nouvelle gamme d'automobiles.

En parlant d'automobiles, cela fait un moment qu’on n’a rien entendu de concret de la part de NEVS. Au départ, l'entreprise avait l'intention de produire une variante électrique de la Saab 9-3 de deuxième génération, ce qu'elle a fait brièvement sur le marché chinois. L'objectif était de produire une variante électrique pour l'Europe également – d’où le nom " National Electric Vehicle Sweden " - mais cela n'a jamais été le cas. Sachant que la plate-forme de cette 9-3 a maintenant 20 ans, il semble de plus en plus improbable que nous voyions un jour cette version NEVS sur nos routes. Il y a fort à parier que cela signifie que le NEVS, et donc Saab, est définitivement terminé…