BYD rajoute un SUV à sa gamme et pas n’importe lequel. Le nouveau Sealion 7 se dote peut-être d’un nom étrange, mais il se targue d’offrir une conduite sportive, jusqu’à 530 ch et une autonomie de plus de 500 km. Il a tous les ingrédients…mais est-ce suffisant ?
Ceux parmi vous qui ont suivi de près le déluge de modèles Chinois arrivant sur le marché européen connaissent bien BYD. C’est simple : actuellement, c’est peut-être le plus populaire. Après les Han et Tang, la marque est arrivée avec sa fameuse « Ocean Series », qui s’est déclinée en Seal, Dolphin et Seal U. On pourrait croire que ce dernier est le SUV de la berline…pourtant, c’est faux ! La réelle version SUV de la Seal est ce nouveau Sealion 7.
Un nom qui dit peu
Tout d’abord : non, nous non plus on ne sait pas à quoi fait référence le 7. Secrètement, on se dit qu’un cadre devant justifier son salaire l’a suggéré dans un meeting et ça a collé. Bref, on vous dit que ce nouveau lion des mers est le réel descendant de la Seal. La raison est simple : les deux partagent la même plateforme, les mêmes technologies et les mêmes motorisations.
On retrouve donc ici la plateforme intégrant la batterie au plancher (Cell-to-body) ainsi que deux motorisations. L’entrée de gamme est propulsée par un moteur sur le train arrière produisant produit 313 ch et 380 Nm de couple. À lui seul, il fait passer ce SUV-Coupé de 2,25 tonnes jusqu’à 100 km/h en 6,7 secondes. On trouve également une version à transmission intégrale, se dotant de deux moteurs, fournissant un total de 530 ch et 690 Nm de couple. Assez pour passer de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes.
Charge rapide enfin…euh…rapide !
Comme les moteurs électriques, le Sealion 7 reprend la batterie de la Seal. De la technologie LFP, elle taille à 82,5 kWh et confère un grand bonhomme une autonomie maximale de 482 km. Soyons francs, ça ne casse pas trois pattes à un canard et ce n’est que pour la version à propulsion la plus frugale…
Histoire de contrer à cette autonomie somme toute légère, BYD ajoute une toute nouvelle batterie à la gamme. Taillant à 91,3 kWh, elle fait grimper l’autonomie à…502 km ! Pourquoi un si petit gain ? Car cette nouvelle batterie plus grande n’est, pour l’instant, couplée qu’à la version à transmission intégrale de 530 ch. Son atout réside cependant dans sa puissance de charge. La petite capitulera à 150 kW, tandis que la nouvelle batterie accepte jusqu’à 230 kW sur une borne rapide. Voilà qui fera passer la charge de 10 à 80 % en 24 minutes.
Un design qui dit beaucoup
Le lien familial avec la Seal n’est d’ailleurs pas que sous-cutané. On le voit clairement de l’extérieur. Le SUV-Coupé reprend presque l’entièreté des codes établis par la Seal. On trouve donc une face avant quasi totalement lisse, de fins feux LED à la signature visuelle enveloppante et des formes rondouillardes sur l’ensemble des panneaux de carrosserie.
De côté, pourtant, le Sealion 7 affirme son style de SUV-Coupé avec une ligne de toit fuyante et un popotin musclé. Il ne fait pas dans la finesse. En même temps, à 4,83 m de long et avec un empattement de 2,93 m, difficile de paraître svelte….
Du très bon, comme du moins bon
Dans l’habitacle, le Sealion 7 fait moins de référence au monde marin que sa petite sœur. On y trouve cependant une série d’éléments imitant les vagues, comme les contreportes ou l’habillage des sièges. Ce qui ressort le plus, pourtant, c’est la bonne finition. Certes, c’est peut-être que du plastique, mais tout est matelassé et agréable au toucher.
Comme sur les autres BYD, on trouve évidemment un grand écran tactile de 15,6 pouces en plein milieu – qui pivote, pour on ne sait quelle raison. Les Chinois disent avoir retravaillé le système...mais à part des raccourcis et un ensemble de fonds d’écrans, il n’offre pas plus. Heureusement, Apple CarPlay et Android Auto sont de série.
L’habitabilité est généreuse. Vu la taille de la bête, pas difficile. Cependant, comme à l’accoutumée avec les Chinoises, les places arrière sont les plus confortables. Les deux assises avant sont placés trop haut et manque d’amplitude de réglage. Le coffre, quant à lui, taille à 520 lites. C’est peu pour un SUV de 5 mètres de long, mais BYD fait passer la pilule avec un coffre avant de 58 litres.
Dynamique brouillonne
BYD nous annonce non sans fierté que le Sealion 7 est un SUV-Coupé au caractère sportif. Pour ce faire, en plus de lui donner la transmission intégrale et 530 ch, les chinois ajoutent un amortissement actif à fréquences sélectives (FSD). L’idée derrière cette technologie est de réduire les forces d’amortissement sur les hautes fréquences, offrant un meilleur filtrage, mais de les augmenter sur les basses fréquences, apportant ainsi un meilleur maintien de caisse.
Après quelques lancées sur une route sinueuse de ouest Allemand, on se demande si les Chinois n’ont pas monté ses amortisseurs à l’envers ! Le Sealion 7 ne filtre pas les aspérités et prend du gîte en courbe sans réellement savoir contrôler ses masses. Pire encore : le nouveau moteur asynchrone - la fierté de BYD, qui peut monter à 25 000 tr/min – vient faire patiner les pneumatiques à la moindre accélération en sortie de courbe, ce qui fait sous-virer le cétacé Chinois. Preuve que sans maîtrise, la puissance ne sert à rien !
Consommation en demi-teinte
Notre première prise en main du Sealion 7 se produisant par de froides températures, il ne faut pas réellement s’attendre à voir les meilleures mesures de consommation. « Notre » modèle Excellence AWD de 530 ch finit son parcours avec une moyenne de 23,5 kWh/100 km. Bien que ce ne soit qu’un peu plus que les 21,9 kWh/100 km de l’homologation, ça n’en fait pas le SUV électrique le plus efficient du marché…
Malgré ces manquements, le BYD Sealion 7 essaye de se rattraper sur la liste de prix. L’entrée de gamme (Comfort RWD) s’affiche à partir de 48 990 €, la version à transmission intégrale (Design AWD) demande 51 990 € et le haut de gamme (Excellence AWD) à grande batterie demande un minimum de 56 490 €. Toutes proportions gardées, le Sealion 7 est à la fois plus puissant et moins cher que la majorité de ses concurrents. Pourtant, ces derniers offrent aussi plus d’autonomie…
Conclusion
Le BYD Sealion 7 rate sa cible pour une simple raison : il ne s’agit en aucun cas d’un SUV sportif. Électrique ou pas, il n’est pas doté de la maîtrise nécessaire pour gérer sa puissance. Cela étant, il présente tout de même une bonne habitabilité, une dotation de série généreuse et une finition agréable. Tout cela, sans oublier une bonne tarification.
Spécifications
Moteur | 2 moteurs électriques |
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Puissance | 530 pk |
Couple | 690 Nm |
Transmission | rapport fixe |
Entraînement | vierwiel |
Poids | 2 250 kg |
Vitesse maximale | 215 km/h |
Prix du véhicule d'essai | € 56 490 |
Prix du modèle de base | € 48 999 |
0 à 100 km/h | 4.50 sec |
Capacité minimale du coffre | 520 L |
Capacité maximale du coffre | 1 784 L |
Taxe routière | 0 |
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