Premier essai : Kia EV3, impossible n’est pas Kia ! (2024)

Du B qui frôle le C

Le tout nouveau Kia EV3 prend une page du livre écrit par son grand frère, l’EV9. Eh oui, lui aussi incarne le nouveau langage de style de Kia. On trouve donc un ensemble de lignes tendues et un minimum d’angles arrondis. Au final, ce petit crossover à la bouille sympa.

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Pourtant, tout « petit crossover » soit-il et peu importe les élucubrations du marketing, l’EV3 n’est pas si petit que ça. On nous dit qu’il joue dans le segment B, avec comme concurrent les Peugeot 2008 et Volvo EX30, mais ses 4,30 m de long le font frôler avec le segment supérieur.

Modernité incarnée

Sa bouille, parlons-en. On y remarque des feux verticaux, une signature visuelle angulaire, et l’absence totale de calandre. Secrètement, elle se situe sous la plaque d’immatriculation, mais sa taille est réduite puisqu’aucun réel refroidissement est nécessaire.

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Sur les flancs, l’EV3 s’habille de passages de roues en plastique – mat sur l’entrée de gamme, brillant sur le haut de gamme – ainsi que de jantes taillant de 17 à 19 pouces. Enfin, tout comme l’avant, la face arrière de dote de fin feux LED à la signature lumineuse angulaire et sa petite lunette lui donnes des air airs du masque d’Iron Man. Va-t-on chercher trop loin ?

Partage familial

Malgré qu’il joue dans une classe plus petite, le nouvel EV3 partage bien plus qu’une foulée de lettres avec les EV6 et EV9. Eh oui, lui aussi repose sur la plateforme modulaire eGMP. Cela étant, quelques modifications sont d’ordres, histoire de réduire les coûts pour s’adapter au segment. D’une part, l’EV3 dit « non » à la propulsion. Il loge un nouveau moteur électrique de 204 ch et 283 Nm de couple sur son train avant. L’année prochaine, une version GT s’ajoutera à la gamme avec la transmission intégrale et une puissance accrue.

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Ensuite, le réseau de bord de 800 volts qui confère des charges ultra-rapides est ici remplacé par un ensemble à 400 volts. L’EV3 se dote donc de batteries spécifiques. Eh oui, DES batteries. L’entrée de gamme taille à 58,3 kWh et la version à grande autonomie offre 81,4 kWh. « Grande Autonomie » n’est d’ailleurs pas qu’un jeu département marketing, puisque l’autonomie théorique de cet EV3 est de 605 km ! Pour la plus petite batterie, il faudra se contenter de 436 km. C’est moins…mais tout de même supérieur à la majorité des concurrents !

Habitabilité et finition, le combo gagnant !

Avant de parler de l’habitacle de l’EV3, de sa finition ou même de sa technologie, penchons-nous sur son habitabilité. Eh oui, ce sont les acheteurs du segment B (les jeunes familles) qui en ont réellement besoin. L’EV3 ne déçoit pas avec un coffre de 460 litres ! Malgré son seuil de chargement élevé, ça fait de lui le plus grand du segment. Mieux encore, il reste 25 litres sous le capot !

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Pour le reste, le grand empattement de 2,68 m offre un confort digne du segment supérieur. Quatre adultes pourront prendre place avec aisance. Ceux de devant auront la chance d’admirer la planche de bord de l’EV3. Tout en horizontalité, elle est surmontée de 3 écrans. Ils s’occupent de l’infodivertissement (12,3 pouces), de la climatisation (5,3 pouces) et de l’instrumentation de bord (12,3 pouces).

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Tout est clair et précis…sauf pour celui de la climatisation qui se trouve caché par la jante du volant ! Étrange qu’une marque respirant la logique comme Kia ait validé cela. Plus étrange encore : les modèles haut de gamme se dotent d’une planche coulissante dans la console centrale. Son but nous laisse encore et toujours perplexe, tout comme l’absence de rangement sous l’accoudoir…

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Le confort avant tout

Outre cette petite étrangeté, le nouveau Kia EV3 semble toucher sa cible en plein dans le mille. Pourtant, le meilleur est à venir. Ne rêvez pas, il ne s’agit pas ici du crossover le plus dynamique, ou le plus puissant, ou le plus sportif. En même temps, qui recherche ça dans ce segment ?

L’EV3 est, purement et simplement, un crossover confortable. C’est déjà le cas de l’entrée de gamme, mais les versions GT Line agrémentent ce confort avec des amortisseurs à fréquence sélective (FSD). Une technologie d’amortissement actif (mais pas piloté) qui offre un filtrage de suspension digne d’un SUV du segment supérieur.

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En sus, l’EV3 bénéficie également d’une isolation phonique bien travaillée. Quelques bruits aérodynamiques filtres ci et là, mais l’ensemble offre un confort acoustique élevé. Encore une fois, digne d’un segment supérieur. Comme à l’accoutumée chez Kia – et chez Hyundai, avec qui la plateforme eGMP est partagée – la consommation réelle vient aisément se placer en-dessous des chiffres officiels. Certes, le soleil du Portugal n’a que peu d’effet sur la batterie, mais malgré un tarmac sinueux, « notre » EV3 à grande batterie est parvenu à siroter à peine 12,8 kWh/100 km. C’est bien en-dessous des 14,9 kWh/100 km de l’homologation…

Une bouché de pain

Il faut le dire : les Kia bons marché, c’est d’une autre époque. Enfin, sauf pour cet EV3 ! Eh oui, le Kia EV3 s’affiche à partir de 36 890 €. À titre de comparaison, c’est près de 5 000 € de moins qu’un Peugeot e2008 et qu’un Volvo EX30 alors que le Kia offre plus d’équipement, plus d’autonomie et plus d’espace ! Mieux encore, la version à grande batterie de 81,4 kWh s’affiche à partir de 41 190 €. C’est simple : 600 km d’autonomie pour moins de 45 000 €, c’est du jamais vu !

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Conclusion

Le nouveau Kia EV3 jette un pavé dans la marre des SUV électriques du segment B ! Il arrive non seulement avec un habitabilité généreuse digne du segment supérieur et une finition agréable, mais il saupoudre le tout d’une bonne autonomie, d’une dotation de base bien fournie et d’un prix tout doux. Qui fait mieux ? Pour l’instant, personne…