Premier essai : BMW iX3, chapeau bas (2025)

Cela semble... innovant ?

Vous vous souvenez quand BMW a décidé d'apposer une calandre gigantesque sur tous ses modèles ? Respirez un bon coup, terriens dotés d'un certain sens du goût, car la marque allemande a décidé de refermer un peu ses narines. Mieux encore, BMW a décidé de mettre tout son langage stylistique actuel à la poubelle. Des lignes nettes et minimalistes, une absence totale de chrome et une signature lumineuse entièrement repensée dictent désormais l'identité visuelle. C'est le moment Bangle, encore une fois, mais sous l'œil vigilant du Néerlandais Adrian van Hooydonk.

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Bon, vous le saviez déjà, bien sûr, car cette nouvelle iX3 est encore plus attendue que Grand Theft Auto VI ou un budget équilibré. Vous savez donc probablement mieux que les fans d'automobile dans quelles trois nuances de gris ce SUV est disponible et quelle est la différence entre les versions M Sportpaket et M Sport Pack. Non, vous lisez surtout ce test parce que vous voulez savoir si ce véhicule tient bien la route et si l'autonomie annoncée n'est pas un mensonge de BMW.

C'est vrai, ce ix3 n'avait-il pas une autonomie exubérante ?

805 km, s'il vous plaît ! C'est ce que BMW annonce pour le nouveau iX3. Et nous ne parlons pas ici de la version « Long Range » écologique avec jantes 17 pouces, traction simple et 100 ch. Non, c'est l'autonomie que vous obtenez avec le modèle de lancement, qui est plutôt haut de gamme. L'iX3 50 xDrive est en effet équipé d'une transmission intégrale, de 469 ch, d'un couple de 645 Nm et d'une accélération de 0 à 100 km/h en 4,9 secondes. Pour vous donner une idée, votre ix3 actuel doit se contenter de seulement 286 ch (400 Nm), d'un sprint extrêmement lent de 6,8 secondes et d'une autonomie de 470 km dans le meilleur des cas, ne riez pas.

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Peut-on réellement parcourir 805 km avec le nouveau iX3 50 xDrive ? Nous l'avons déjà testé sur les routes sinueuses du sud de l'Espagne et avons également pris l'autoroute pendant une heure par intérêt journalistique. La consommation oscillait entre 19,9 kWh/100 km (routes de montagne) et 13,4 kWh/100 km (autoroute). Si vous sortez votre calculatrice, vous verrez que notre parcours varié nous a permis de parcourir 657 km avec une seule charge de la batterie de 108,7 kWh, et probablement un peu plus si nous avions roulé uniquement sur autoroute. Même les plus grands amateurs de diesel doivent admettre que parcourir 700 km sans pause pipi relève davantage de l'utopie que de la réalité. De plus, cette iX3 roule sur un tout nouveau réseau de bord de 800 volts. Bien que nous n'ayons pas pu tester la recharge, BMW ne déçoit pas non plus sur papier avec une puissance de pointe de 400 kW CC. Voilà qui commence à ressembler à quelque chose.

Mais l'iX3 roule-t-il toujours comme une vraie BMW ?

Tout dépend bien sûr de ce que vous attendez d'une véritable BMW. Pour les puristes, nous avons un essai sur circuit (sans blague), mais pour tous ceux qui n'ont pas un poster du Nürburgring au-dessus de leur lit, nous pouvons dire que la nouvelle iX3 est un produit très convaincant. Un produit qui accorde en effet une grande importance au plaisir de conduite. Cela s'explique bien sûr par le fait que les ingénieurs sont partis d'une feuille blanche et que l'ensemble de la plateforme a été développé en priorité pour les véhicules électriques. L'iX3 se conduit avec une agilité remarquable pour un SUV de 2,3 tonnes et rend ainsi un bel hommage au X5 original qui avait inventé à lui seul le segment des « SUV sportifs ».

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Bien sûr, le fait que l'iX3 50 xDrive dispose d'une puissance impressionnante (469 ch, vous vous souvenez ?) y contribue, mais ce n'est qu'une partie de l'histoire. Le moteur électrique arrière est plus puissant que celui à l'avant et l'iX3 dispose d'une répartition du poids quasi parfaite (50/50). Ainsi, même le conducteur le moins expérimenté sentira une plate-forme qui pivote parfaitement sur une route de montagne, puis catapulte l'iX3 de manière équilibrée vers l'horizon. Même avec le freinage régénératif au niveau le plus élevé, l'iX3 s'adapte parfaitement lors des virages, permettant à l'arrière de faire son travail. C'est du sérieux, mesdames et messieurs.

L'iX3 est donc une voiture de conduite à l'ancienne ?

Dans un certain sens, oui, mais il faut tempérer vos sentiments. Car tout comme une relation avec un chatbot IA, il y a plus de technologie en coulisses que vous ne le pensez. BMW l'appelle déjà son « Hearth of Joy », un superordinateur suffisamment puissant pour orchestrer toute la technologie comme le ferait un compositeur de talent. En langage humain : chaque composant de la voiture (freins, suspension, transmission, infodivertissement, systèmes de sécurité) dispose de son propre ordinateur personnel qui doit communiquer avec les autres. Cette communication ne prend peut-être que 5 à 10 millisecondes dans les voitures classiques, mais ce retard s'accumule rapidement. Même si vous pensez avoir surpassé Robert Kubica sur la route pour faire vos courses hebdomadaires, le Hearth of Joy y a sans aucun doute contribué.

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Cela présente d'ailleurs d'autres avantages. BMW a ainsi eu l'occasion de faire passer ses systèmes de sécurité au niveau supérieur. Nous n'allons pas vous ennuyer avec tout ce que contient cette iX3 (vous le nommez, elle l'a), mais nous allons vous montrer ce dont cette iX3 est capable. Prenez par exemple l'assistant autoroute. Il prend entièrement le contrôle de la conduite et, comme un chiot désespéré ou un enfant de 2 ans, il ne demande plus que votre attention visuelle. Si vous roulez par exemple à gauche sur l'autoroute et qu'il y a de la place sur une voie plus à droite, il vous demande de jeter un œil. Si vous regardez dans votre rétroviseur droit, l'iX3 changera de voie de manière autonome. Sans que vous ayez à toucher le volant ou à actionner le clignotant. L'iX3 est même capable, en collaboration avec vos yeux, de prendre la sortie d'autoroute. Le credo « il suffit de regarder où vous voulez aller et la voiture le fait » est plus pertinent que jamais.

Impressionnant ! L'intérieur est-il aussi convaincant ?

Absolument ! Lors de son lancement, nous n'étions pas vraiment fans de la structure hyper futuriste avec écran d'infodivertissement en forme de parallélogramme, de l'« écran panoramique » situé juste sous le pare-brise (qui semble plutôt sortir d'un rêve fiévreux de Citroën) et du volant à quatre branches. En réalité, l'ensemble fonctionne à merveille, au point que vous risquez d'avoir trop d'informations projetées sur votre rétine. Mais bon, grâce à la multitude de menus et de raccourcis, vous pouvez personnaliser entièrement le système d'infodivertissement. Si nous devons émettre un doute, c'est sur le fait qu'Android Auto et Apple Carplay projettent une image rectangulaire sur l'écran en forme de parallélogramme, ce qui annule en fait le caractère unique de cet écran.

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Indépendamment de cela, il est frappant de constater que BMW considère cette iX3 comme l'un de ses modèles les plus importants de sa gamme. Car même si elle se situe bien en dessous d'une iX ou d'une i7 dans la hiérarchie, on ne peut pas vraiment dire que sa finition et sa qualité soient d'un niveau bien inférieur. Tout semble solide et les matériaux sont excellents. Les marques allemandes ont laissé passer le coche ces dernières années dans ce domaine, mais BMW semble non seulement l'avoir rattrapé, mais aussi marquer des points.

Et en termes d'espace ?

Le nouveau iX3 est certes 5 cm plus long que son prédécesseur, mais il est tout aussi large et même légèrement plus bas. L'empattement est également identique, à 2,89 mètres. Vous bénéficiez donc d'un espace intérieur similaire. Ici aussi, la banquette arrière est adéquate, mais pas très spacieuse pour un véhicule électrique (une Skoda Elroq offre beaucoup plus d'espace !). Le coffre, d'une capacité de 520 litres, est plus grand de 10 litres et la nouvelle génération introduit également un coffre avant de 58 litres. Si vous recherchez le nec plus ultra en matière d'espace dans cette gamme de prix, mieux vaut passer votre chemin. Pour la plupart des clients (à savoir les cadres qui passent 90 % de leur temps seuls dans les embouteillages), cette iX3 répond bien sûr à leurs attentes.

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BMW aurait-il pu agrandir cette iX3 ? Bien sûr. Mais cela soulève la difficile question de la conciliation entre virilité et espace. Car il ne fait aucun doute que 15 cm supplémentaires auraient un impact sérieux sur le comportement routier. De plus, BMW doit bien sûr vous donner une autre raison d'acheter une iX5 ! Car oui, celle-ci est également en préparation.

Cette nouvelle BMW iX3 est-elle chère ?

Pour Monsieur Tout-le-monde, oui. Mais toutes les voitures le sont devenues. Si l'on compare avec la concurrence (et même avec son prédécesseur), on en a vraiment pour son argent. Cette iX3 50 xDrive est disponible à partir de 69 900 € et si vous ajoutez toutes les options possibles, vous resterez sous la barre des 80 000 €. Pour vous donner une idée : en 2020, vous deviez déjà débourser 68 500 € pour l'iX3, qui offrait moins de batterie, d'autonomie, de puissance et de technologie.

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Ses concurrents logiques sont l'Audi Q6 e-tron, qu'il faut immédiatement prendre en version SQ6 à 96 150 € pour obtenir des performances comparables, et la toute nouvelle Mercedes GLC, dont le prix de départ est de 72 479 € en version 400 4Matic. Il semble donc que l'iX3 ait le champ libre... même s'il ne faut pas oublier les Chinois comme XPENG G6 et les Coréens comme Kia EV9, bien sûr...

Verdict

BMW n'a rien laissé au hasard dans le processus de conception de ce nouveau iX3. Il s'agit d'une prouesse technique habillée d'une carrosserie moderne qui se conduit également très bien sur la route. Les Chinois ont à nouveau un concurrent européen à prendre au sérieux...

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