C'est officiel : les choses ne vont pas bien pour Volkswagen. Le constructeur automobile emblématique est aux prises avec des surcapacités dues à la baisse de la demande et il envisage donc de fermer des usines. Aujourd'hui, le groupe VW a déjà fait un pas de plus dans cette direction en ouvrant la porte à une importante vague de licenciements.
Si vous avez suivi l'évolution du groupe VW ces dernières années, vous en avez peut-être déjà ressenti les effets. L'année dernière, par exemple, le groupe a proposé son plan « Accelerate Forward » (Accélérer en avant), qui était secrètement plus un plan « Accélérer en arrière », puisque l'objectif était de proposer moins de modèles différents afin d'augmenter les bénéfices. Plus tard dans l'année, le PDG, Thomas Schäfer, a également admis que Volkswagen n'était plus compétitif, ce qui s'est traduit par une nouvelle déclaration embarrassante au début de ce mois. Il a ainsi indiqué que le groupe avait encore deux ans au maximum pour se sortir de ses difficultés financières. En conséquence, des fermetures d'usines allemandes sont pour la première fois sur la table, et cette issue se rapproche.
Deux usines allemandes de trop ?
En effet, le groupe Volkswagen a apporté une modification à ses CAO - abréviation conventions collectives, pour ceux qui ne lisent pas souvent les petits caractères de leur contrat de travail - et elle n'est pas anodine. Ainsi, VW a supprimé un accord vieux de 30 ans avec les syndicats, qui offrait aux employés de six usines allemandes une relative sécurité de l'emploi jusqu'en 2029. Selon Volkswagen, cette mesure a été prise principalement pour collaborer avec les syndicats à la recherche d'un accord à plus long terme, qui devrait être fixé avant que la suppression de cette convention collective ne prenne officiellement effet en juillet de l'année prochaine.
Cela permet toutefois au groupe VW de licencier beaucoup plus facilement à partir de la mi-2025. Et c'est exactement ce que le groupe semble avoir laissé entendre plus tôt. La semaine dernière, par exemple, le PDG a déclaré que Volkswagen disposait d'une capacité excédentaire d'environ un demi-million de voitures par an en raison de la baisse de la demande, ce qui équivaut à la production de deux usines entières. L'abandon de cet accord ouvre donc la porte à la grande vague de licenciements qui serait nécessaire pour fermer au moins l'une de ces usines allemandes..Outre peut-être l'usine Audi de Forest, dont l'avenir est lui aussi de plus en plus incertain. À suivre, donc, sans doute...
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