Eh oui, encore une nouvelle marque d’origine chinoise débarque sur notre marché. Cependant, cette Xpeng n’est pas un autre produit blanc d'Extrême-Orient. Bien au contraire, le SUV électrique G9 est peut-être le premier véritable concurrent chinois a faire face aux électriques premium européens...
Permettez-nous de mettre momentanément toutes les voitures d'un pays dans le même sac, si vous voulez. Après tout, la Chine excelle dans les électriques abordables, il suffit de regarder la MG 4, par exemple. Elle remet une Volkswagen ID.3 à sa place, non seulement en termes de prix mais aussi de performances. Pourtant, la MG la plus onéreuse, le SUV Marvel R, n‘arrive pas à la cheville des Européens.
La tendance semble répandue en Chine : dès qu'ils essaient d'imiter les produits premium européens, le résultat final déçois. À l'exception du Hongqi E-HS9. D’ailleurs, l’importateur de Hongqi décide d’importer une autre marque haut de gamme chinoise. Xpeng sera-t-elle de la même étoffe ?
Minimalisme imposant
C'est à ce G9 de prouver la marque, à commencer par son look. Placé à côté d'un Hongqi E-HS9, ce dernier ressemble à un vase Ming surdimensionné à côté d'un salon scandinave. En effet, le Xpeng baigne dans le minimalisme avec sa carrosserie monolithique, ses poignées de porte escamotables et ses bandes LED continues. Ces dernières lui confèrent une apparence quelque peu anonyme, car avouez-le : si l'on se fie à son nez, on pourrait avoir affaire à un nouveau Nio, à un Aiways ou à un Leapmotor. Cependant, ce minimalisme fait paraître ce SUV de 4,9 mètres de long encore plus grand qu'il ne l'est déjà.
Dans l’habitacle, le Xpeng G9 impressionne tout autant, surtout si vous aimez les écrans. Certes, celui réservé au conducteur, avec ses 10,25 pouces, n'est pas le plus grand du marché. Cependant, à côté, on trouve deux tablettes de 15 pouces derrière une seule vitre. Celle de droite ne peut être vue que par le passager grâce à un film. Ce dernier y accède à toutes sortes de services de streaming populaires tandis que l'écran central se charge de l'infodivertissement. L'agencement est remarquablement épuré - il rappelle même parfois un peu trop Tesla - mais ce n'est pas ce qui impressionne le plus. Cette tâche revient à la qualité de la finition, car le choix des matériaux dans cet habitacle est tel que certains acteurs européens du haut de gamme pourraient même rougir…
Puissance allemande, confort français
Qu'en est-il du groupe motopropulseur ? Est-ce qu'il y a encore ce bloc 1,5 litres de Mitsubishi avec 107,8 ch et une boîte de vitesses robotisée à trois rapports ? Et bien non, car nous l'avons dit : ce G9 est purement électrique dans toutes ses versions. On peut donc opter pour un moteur de 313 ch sur le train arrière ou pour deux moteurs électriques, la transmission intégrale et 551 ch. Cette dernière porte alors le nom prometteur de « G9 Performance » et ses performances sont à l'avenant, du moins en ligne droite. Par exemple, le Chinois de 2,5 tonnes atteint les 100 km/h en seulement 3,9 secondes, puis continue jusqu’à 200 km/h.
Cela dit, le côté « performance » s'arrête tout de suite après l'accélération. En effet, ce colosse électrique n’est pas à l’aise en courbe, car ses kilos en trop jouent contre lui, même si sa suspension pneumatique adaptative est abaissée et resserrée en mode Sport. Néanmoins, en ce qui nous concerne, cette version Performance vaut la peine d'être envisagée parce que c'est la seule à être équipée d'une suspension pneumatique. Et cette dernière le rend tout simplement confortable avec le grand « C » qu’on connaît des française. Il flotte, pour ainsi dire, sur les chaussées irrégulières. Surtout dans notre petit pays cahoteux, cette version peut valoir le prix supplémentaire.
500 kilomètres en réalité
En outre, la version Performance reçoit également la grande batterie de 98 kWh de la version Long Range propulsion, dont on peut en réalité utiliser 93,1 kWh. Cela devrait permettre au G9 bimoteur de parcourir 520 kilomètres selon Xpeng. Et vous savez quoi : ce n'est pas si loin de la vérité. En effet, en incluant quelques kilomètres d'autoroute, nous avons remarqué une consommation moyenne de 18,8 kWh/100 km, ce qui n’est pas faible pour une compacte électrique mais correct pour un cuirassé de 2,5 tonnes. En y allant doucement, on peut donc atteindre les 500 kilomètres d'autonomie. Ensuite, la charge rapide s’effectue à une puissance impressionnante de 300 kW grâce à un réseau de bord de 800 V. Voilà qui permet au Chinois d'atteindre 80 % de capacité de batterie en seulement 20 minutes.
Ce Xpeng est donc de qualité, rapide, confortable et économique, mais comme si cela ne suffisait pas, il est également spacieux. En effet, à l'arrière, on trouve un volume de coffre de 660 litres, extensible à 1 576 litres avec la banquette arrière rabattue, sans compter les 71 litres du coffre avant. Par ailleurs, la banquette arrière est réglable électriquement jusqu'à 10 degrés et chauffante, et c’est de série dès l’entrée de gamme. Il en va de même pour les sièges avant chauffants et ventilés, l'aide à la conduite semi-autonome et l'écran supplémentaire pour le passager. Imaginez ça chez la concurrence allemande.
Musique rock bon marché
Ou plutôt : ajoutez toutes ces options chez un concurrent allemand. Eh oui, pour une entrée de gamme avec une batterie 78,2 kWh, Xpeng demande 59 990 €. Certes, on sait que tout le monde n’a pas se budget, mais il faut remarquer que pour un SUV électrique du segment E, c’est bon marché. BMW, par exemple, facture près de 23 000 € de plus pour un iX de base, Mercedes un peu moins de 25 000 € de plus pour le SUV EQE le moins cher. Audi demande même près de 32 000 € de plus pour un Q8 e-tron. On peut donc facilement opter pour le Xpeng dans sa finition Performance la plus chère pour 73 990 € et même dans ce cas, on n’est pas au prix de base des allemands…
N'y a-t-il donc pas de points négatifs à ce Xpeng G9 ? Bien sûr, car dans certains domaines, il y a encore ces défauts typiques de la beauté chinoise. Par exemple, il nous a fallu une journée pour trouver les réglages du volant, car il n'est pas couplé aux réglages des sièges, mais avec…les modes de conduite ! L'ordre des stations de radio défie également toute imagination : elles ne sont pas classées par alphabet mais par fréquence. Il faut également s'habituer à la recherche par genre musical, car ici, par exemple, « rock music » est traduit par « musique roché ». Ah oui, et bien sûr, tout passe par les écrans. Mais, soyons honnêtes : on voit cela de plus en plus souvent chez de nombreux concurrents établis.
Conclusion
Cela nous ramène à la question de départ : Xpeng est-elle une nouvelle preuve que les marques chinoises feraient mieux de se limiter à des électriques bon marché ? On peut répondre par un « non » retentissant. En ce qui nous concerne, pour la première fois. En effet, ce G9 est un produit haut de gamme étonnamment mature, à tel point qu’on comprendrait tout à fait que vous le préfériez à un EQE SUV ou un Q8 e-tron . Après tout, cet Xpeng est tout aussi bien fini et tout aussi confortable, mais plus spacieux, moins cher et mieux équipé de série. ! Et pour ses défauts de jeunesse, on est certains qu'une mise à jour over-the-air les supprimera un jour ou l'autre…
Spécifications
Puissance | 551 pk |
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Transmission | rapport fixe |
Entraînement | vierwiel |
Poids | 2 435 kg |
Vitesse maximale | 200 km/h |
Prix du véhicule d'essai | € 73 990 |
Prix du modèle de base | € 59 990 |
0 à 100 km/h | 3.90 sec |
Capacité minimale du coffre | 660 L |
Capacité maximale du coffre | 1 576 L |
Taxe routière | 0 |
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