Premier essai : BYD Atto2, jamais trois sans deux (2025)

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Banal dehors…

En contradiction avec les récents modèles de la marque, ce nouvel Atto2 débarque également avec un style somme tout banal. Rien de mal à cela, bien sûr. Surtout quand on voit à quoi ressemblent les « originalités » de la concurrence. On découvre donc un crossover du segment B qui taille à 4,31 m, soit 15 cm de moins que son grand frère au chiffre trois.

Sur cette emprunte au sol, BYD drape un style tout en rondeur. Sa face avant se veut comme une bonne grosse bouille, avec des feux LED assez fin et une sorte de bande noir séparant le capot du bouclier – pour ne pas dire « calandre ». Sur les flancs, les équipes de design semblent avoir été informé qu’il fallait une petite touche de fun. Résultat : les seuils de porte s’habillent de protection en plastique à la façon des Airbumps de Citroën.

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Enfin, à l’arrière, on trouve une bande LED intégrée à des feux au dessin tordu et…un diffuseur dans le bouclier ainsi qu’un béquet de toit ! Il ne faut pas s’attendre à quelconque sportivité, c’est juste une petite touche de style.

…presque premium dedans !

Tant l’extérieur a l’effet d’un calmant donné avant une opération – surtout dans la couleur « Hiking Green » qui donne à l’Atto2 l’apparence d’une prothèse dentaire – tant l’habitacle surprend. Certes, il ne surprend pas par ses différences de couleur. C’est simple : pour l’instant, c’est tapis noir, ciel de toit noir et sièges noir, un point c’est tout ! Un ensemble gris clair arrivera prochainement.

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Ce qui impressionne dans cet habitacle, c’est la finition ! Eh oui, on n’aurait jamais cru dire ça d’une chinoise, mais cet Atto2 joue dans le segment B…avec une meilleure finition que certain SUV du segment C ! Il y a du plastique moussé de bonne qualité partout, des contreportes à la console centrale, et un genre de néoprène sur la planche de bord. En sus, quelques jolies surpiqures contrastées ci et là relèvent le tout.

Technologie de série

Pour le reste, l’habitabilité est bonne – coffre utilisable de 400 litres et bon espace aux jambes à l’arrière – et on retrouve évidemment toute la technologique auquel BYD nous a habitué. En plein centre de la planche de bord, vient se placer un écran tactile de 10,1 pouces de série (12,8 pouces dès le milieu de gamme) qui embarque d’office la navigation, la climatisation automatique et Android Auto/Apple CarPlay.

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La technologie est donc de série, mais ce n’est pas tout. Que diriez-vous de la technologie Vehicule-2-load, des sièges en cuir vegan, des sièges électriques et d’un toit panoramique ? Eh oui, tous ces équipements qui ne font même pas partie des options chez la concurrence est de série dans l’Atto2 !

Autonomie limitée, pour l’instant

Actuellement, le BYD Atto2 débarque avec une seule motorisation. Faite pour garder le prix d’entrée de gamme dans les clous – on y revient vite – cette motorisation utilise une batterie LFP de 45,12 kWh. Couplée à un moteur électrique de 130 kW (170 ch) sur le train avant, elle fournit au crossover une autonomie officielle de 312 km (WLTP). Plus tard dans l’année, une variante dotée d’une plus grande batterie portera cette autonomie à 420 km.

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Cette variante arrivera également avec une puissance de charge accrue. Eh oui, actuellement, c’est le Talon d’Achille de l’Atto2. Sa batterie à taille limitée n’acceptera une puissance de charge rapide que de 65 kW. Cela fera passer sa charge de 10 à 80% en 37 minutes.

Confortable

Sur la route, le BYD Atto2 semble avoir un seul objectif : transporter ses passagers dans le meilleur des conforts. C’est pari réussi selon nous, surtout au niveau de l’insonorisation. Les voitures chinoises sont toujours très silencieuses, mais cet Att2 apporte cet agréable élément dans le segment B. On notera aussi une suspension assez souple et plaisante.

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Il ne faudra cependant pas espérer faire une étape du Rallye de Ypres avec ce SUV. Non pas au niveau de la puissance, mais plutôt au niveau de l’accroche et de la dynamique de conduite. L’Atto2 n’est pas sportif pour un sou et son train avant manque de mordant. Il est dès lors non seulement perturbé par les 170 ch électriques, mais il viendra aussi chercher large dans les courbes un peu trop rapides.

Cela étant, est-ce vraiment cela qu’on cherche d’un SUV électrique abordable ? Non. En sus, une telle conduite dégradera l’autonomie à vue d’œil. Notre parcours sur les routes sinueuses d’Espagne en est la preuve : après 150 km, il ne nous reste plus que 35% de batterie. Un calcul à la grosse louche nous donne une autonomie réelle de 200-225 km.

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Pour une bouchée de pain, ou presque

Cette autonomie somme toute faible est évidement dû à la relativement petite batterie. Ses concurrents de chez Opel et Citroën souffrent du même problème. D’ailleurs, c’est contre ces dernières que BYD semble vouloir mener bataille. L’Atto2 Active d’entrée de gamme s’affiche à 29 990 €. C’est plus que ses concurrents, mais ces deux dernières ne peuvent que rêver de la finition et l’équipement du BYD…

Conclusion

Bien qu’il ne soit pas le plus excitant vu de l’extérieur, le nouveau BYD Atto2 semble être un cas d’école dans la bonne surprise. Non seulement, il se prouve confortable et agréable à conduire, il est aussi très bien fini et très bien équipé. Qu’on tienne compte du prix ou pas. De telles prestations pour moins de 30 000 €, c’est du jamais vu ! Il faudra cependant faire avec une autonomie électrique un peu légère…