Après le Karjar, Renault cherche un nouveau départ dans le segment des SUV compact avec le nouvel Austral. En plus d’incarner la nouvelle philosophie de la marque, il embarque d’office une motorisation hybride. Assez pour mettre Renault sur le devant de la scène ?
Avec le Karjar, Renault a trempé son petit orteil dans la marre des SUV alors grandissante. Déjà dépassé à l’époque, notamment par son frère de plateforme de chez Nissan, il est aujourd’hui délaissé dans une marre de concurrents qui s’apparente plus à un océan. Il est temps que les choses changent !
Hybride…et puis c’est tout !
Avec le nouvel Austral, Renault veut se donner les moyens de conquérir le marché des SUV-C. Cette fois-ci, la ligne de mire semble d’ailleurs beaucoup plus claire et, il faut le dire, la base est bien plus forte. L’Austral reprend la nouvelle plateforme modulaire CMF-CD de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, comme le Qashai. Cela étant, le Français y ajoute sa propre sauce.
Ainsi, les motorisations sont d’office hybride. Il y a soit un nouveau 3-cylindres turbo de 1,2 litre de 130 ch (hybride léger 48 V), soit le 4-cylindres 1,3 litre de 160 ch (hybride léger 12 V) déjà connu du groupe. La nouveauté, c’est le nouveau système hybride auto-rechargeable E-TECH. D’une puissance totale de 200 ch, il associe le nouveau 1,2 litre à un moteur électrique dans une boîte à crabots. C’est une évolution du système qu’on trouve déjà dans les Mégane et Captur, mais la tension a été augmentée à 400 V, permettant de sortir plus de puissance du moteur électrique. Cette motorisation est également combinée en option à la direction intégrale 4Control de 3e génération.
Changement de cap
Le bonbon semble donc bien goûtu, mais qu’en est-il de l’emballage ? On voit tout de suite que Renault n’a pas dessiné l’Austral en coup de vent. Pas une seule ligne semble empruntée aux anciens modèles Renault mais les similitudes avec la récente Mégane E-TECH Electric sont présentes.
À l’avant, la grande calandre semble s’étendre sur tout le bouclier et elle est bordée de parte et d’autres par des feux LED de série à la signature visuelle en C. Juste au-dessus, on trouve un capot tailladé et, un peu plus loin, la ligne de caisse continue sur un flanc aux formes musculaires. Ce côté taillé et musclé de l’Austral est d’ailleurs mis en évidence par les larges hanches arrière qui découlent sur les blocs lumineux arrière. Peu importe ce qu’on en pense, la cohésion est belle et bien présente.
Au-dessus du reste
Dans l’habitacle, l’Austral reprend une bonne partie des éléments de la dernière Mégane électrique. Rien d’étonnant là-dedans. Enfin, du moins si vous êtes habitués au dernier produit de Boulogne-Billancourt car, Renault ou pas, cet habitacle et sa technologie sont aisément au-dessus du lot !
C’est surtout vrai pour la technologie. Eh oui, l’Austral embarque lui aussi le dernier système d’infodivertissement signé Android (Google). Il passe à travers un grand écran tactile de 12 pouces (entrée de gamme : 9 pouces) à la verticale et une instrumentation de bord digitale de 12,3 pouces. Pour faire simple : c’est LE meilleur système d’infodivertissement automobile actuel ! Il dépasse aisément tous les autres grâce à sa connectivité, sa réactivité et son ergonomie impressionnante.
Et ce n’est pas tout. Renault a (enfin) décidé de jeter un coup d’œil à la concurrence et de se rendre compte qu’il fallait cravacher un bon coup sur la qualité perçue. C’est une belle montée en gamme avec de matériaux utilisés d’un cran supérieur, du moussé un peu partout et un assemblage correct. Le seul bémol c’est l’ergonomie dernière le volant. Comme sur la Mégane, on y trouve toujours 4 commodos, dont trois à droite pour (de haut en bas) la commande boîte, les essuie-glaces et la radio. Pour ce qui est du pratique : le coffre offre 487 litres d’espace de chargement et la banquette est coulissante dès le 2e niveau d’équipement.
Dynamique et efficace
Le nouvel Austral est bien dans ses bottes. La cohésion est présente tant au niveau du design, de l’habitacle que de la philosophie. Pour la conduite, c’est pareil. Dès les premiers tours de roue, la motorisation hybride « auto-rechargeable » brille de par confort, notamment au niveau sonore. Cette quiétude n’est réellement perturbée que lorsque le 3-cylindres tremblote dans ses supports.
Les performances sont aussi au rendez-vous. Du moins, la performance écologique. Après une conduite souple, combinant autoroute et petites nationales, au volant d’un Austral E-TECH 200 Esprit Alpine on est parvenu à une moyenne de 5,0 l/100 km. C’est d’ailleurs la conduite souple qui convient le mieux à l’Austral. Malgré son châssis dynamique et son essieu arrière directionnel lui apportant l’agilité nécessaire, la boîte à crabot vient quelque peu gâcher le fun. Étrangement, le système couper toute puissance le temps d’une seconde lors des reprises. D’après le Directeur de l’Ingénierie, ce n’est qu’une question de programmation et le souci sera bientôt réglé.
Conclusion
Renault semble avoir plutôt bien fait ses devoirs. À 31 800 €, le nouvel Austral vient de placer au centre inférieur de son segment. Bien que sa version hybride soit plus onéreuse (38 700 €), ses qualités le font briller parmi la foule. Ajoutons à cela une bonne habitabilité et une technologie embarquée à la pointe et il est facile de lui prédire un avenir populaire…
Spécifications
Puissance | 200 pk |
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Transmission | automatique à crabots, 7 rapports |
Entraînement | voorwiel |
Poids | 1 592 kg |
Vitesse maximale | 175 km/h |
Prix du véhicule d'essai | € 44 200 |
Prix du modèle de base | € 31 700 |
0 à 100 km/h | 8.40 sec |
Consommation moyenne en essai | 5.00L/100km |
Capacité minimale du coffre | 487 L |
Capacité maximale du coffre | 1 525 L |
Émissions de CO2 | 104 g/km |
Taxe routière | 0 |
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