Ford ne mâche pas ses mots. Le slogan de la nouvelle Capri est : « the legend is back » (la légende est de retour). Pourtant, la nouvelle Ford Capri n’a rien d’un coupé sportif des yéyés à la ligne qui nous rendait toute chose. Non, la nouvelle venue est…un crossover électrique ! Sacrilège ou idée de génie ?
Pros
- Châssis dynamique mais confortable
- Habitabilité
- Autonomie
Cons
- Trop de blabla marketing ?
- Détails ergonomiques
- Assemblage
Qu’est-ce que c’est ?
Voici la nouvelle Ford Capri. Eh oui, la marque à l’ovale bleu continue à pousser l’enveloppe de ces modèles iconiques. Après la Mustang, devenue un SUV électrique, et la Puma, devenue crossover, voici le tour de la Capri. Elle se transforme en la version Coupé du Ford Explorer.
Sacrilège !
Vous pouvez penser ce que vous voulez de la nouvelle Ford Capri, mais force est de constater qu’on en parle. En bien…ou en mal ! Cependant, d’après un vieux dicton du marketing : « il n’y a pas de mauvaise publicité ». Cela étant, on ne peut nier que Ford fit un meilleur boulot lors de l’électrification de la Mustang en Mustang Mach-E.
Cette nouvelle Capri présente une face avant qui combine muscularité et rondeurs. On y trouve deux grand feux LED, une bande noire les reliant, ainsi qu’une inscription Capri dans le plastique du bouclier. Sur les flancs, tout devient bien plus évident : il s’agit d’un Explorer Coupé. On retrouve le même empattement (2 767 mm), mais la Capri est à la fois plus basse (4 mm) et plus longue (166 mm) que l’Explorer.
Évidemment, il y a aussi cette ligne de toit fuyante après la zone vitrée. D’ailleurs, ici encore, les équipes marketing de Ford – qui semblent avoir trop de temps libre – nous indique que la vitre de custode est un hommage à celle de la première génération de Capri. C’est pareil avec la bande noire entre les feux ou la forme à double bosses des feux arrière. Mouais...sauf que la Capri originale n’a jamais été une 5-portes et encore moins un SUV !
Sharing is caring
Bref, revenons à nos moutons. Enfin, à nos électrons plutôt car la Capri est également entièrement électrique. Tout comme l’Explorer, sa genèse ne s’est pas faite à Detroit…mais plutôt à Wolfsburg ! Eh oui, la Capri repose sur la plateforme modulaire électrique du groupe VW, baptisée MEB.
On y retrouve donc une fiche technique qu’on commence à connaître sur le bout des doigts. Les batteries sont au nombre de deux, soit 77 kWh soit 79 kWh. La première est d’office couplée à un moteur électrique logé sur le train arrière produisant 286 ch et 545 Nm de couple. La seconde batterie est associée à deux moteurs, un sur chaque essieu, pour un total de 340 ch et 545 Nm de couple. Pensez aux ID.5 et ID.5 GTX. Sauf que chez Ford, ça s’appelle Extended Range RWD et Extended Range AWD. Contrairement à l’explorer, il n’y a pour l’instant pas de version Standard Range à « petite batterie ».
Sharing is…euh…caring again ?
Dans habitable, il devient évident que la Capri n’est qu’une version Coupé de l’Explorer. C’est simple : les deux électriques de Ford partagent le même mobilier. On y trouve donc une planche de bord horizontale totalement dominée par un écran tactile vertical de 14,6 pouces. Ici aussi, cet écran peut coulisser pour non seulement offrir une meilleure visibilité de son affichage, mais également dévoiler un espace de rangement. La console centrale est d’ailleurs toujours aussi grande et, quand on retire les petits tiroirs, on peut même y loger un ordinateur portable. Si jamais l’envie vous prend…
À première vue, l’habitacle de la Capri est sympa. Pourtant, en grattant quelque peu, on découvre les mêmes horripilantes commandes tactiles sur le volant que chez VW. Ford semble même avoir été obligé de reprendre la commande de vitre qui ne compte que deux boutons…pour quatre vitres !
Coupé, mais pour tout le monde
La Capri n’a pourtant pas pris que le mauvais de cette plateforme germanique. On y trouve aussi le grand empattement, qui confère au SUV-Coupé une bonne habitabilité. C’est la même mélodie pour le coffre. À 572 litres, il n’a rien à envier aux autres SUV-Coupés basé sur cette plateforme.
Cela étant, comme toutes les voitures basées sur la plateforme MEB, la Capri ne compte pas de coffre à l’avant. Pourtant, ses formes carrées laissent amplement d’espace. Ce n’est pas une exigence, mais un « frunk » est toujours pratique pour loger les câbles. Surtout lorsqu'ils sont sales ou quand le coffre est rempli…
Comme une vraie Ford !
Jusqu’à présent, on peut être accusé d’avoir été un peu rude avec la Ford Capri. Pourtant, notre réaction peut être entièrement mise sur le dos du marketing de la marque qui joue la carte du rétro avec la délicatesse d’un camion-benne…sans pour autant que le département design ait été mis au courant !
Cela étant, ces légers griefs s’envolent par la fenêtre une fois qu’on place la Capri sur une route sinueuse. Ici, la direction qu’on a trouvée sur-assistée en ville prend du poids en courbe et brie par sa précision. Le châssis de la Capri tangue un peu et prend du gîte, mais tout est contrôlé avec brio et il en ressort un dynamisme inné. Même en sortie de courbe, un coup du pied droit viendra faire jouer le train arrière.
Pour faire simple : la Capri a beau reposer sur une plateforme VW, elle roule comme une vraie Ford !
Mieux encore, les ingénieurs Belges du centre de développement de Ford à Lommel ont compris ce que beaucoup de marques automobiles semblent avoir oublié : dynamique et confortable ne sont pas mutuellement exclusifs ! La Capri se montre donc souple et terriblement bien amortie au quotidien. Tout cela, sans tour de magie, sans barre antiroulis active, sans suspension à air…et même sans amortissement piloté ! C’est, purement et simplement, un châssis mis au point avec brio.
L’attente a du bon
La Ford Capri – et l’Explorer aussi, d’ailleurs – a connu quelques retards de production. Dans les couloirs, on a cru entendre que les américains n’étaient pas satisfait de la plateforme. L’attente leur a donné raison, vu les dernières modifications apportées à toutes les électriques reposant sur la plateforme VW.
La Capri bénéficie ainsi du nouveau moteur électrique et de la gestion électrique améliorée. Lors de notre essai, sans réelle intention de consommer le moins possible, « notre » Capri AWD affichait une moyenne de 15,2 kWh/100 km. Voilà qui devrait permettre au SUV-Coupé électrique de se rapprocher de son autonomie de 560 km (598 km sur la version RWD).
Pour une poignée de dollars
Comparée à son frère Explorer, la Ford Capri est plus dynamique, offre plus d’autonomie et se dote même d’un plus grand coffre. Elle est aussi plus chère, mais peu importe la finition ou la motorisation, le supplément est toujours de 2 500 €. La Capri Extended Range RWD s’affiche donc à partir de 51 450 €, tandis que la version à transmission intégrale demande 63 450 €.
Conclusion
Outre son nom et quelques touches lointaines, la nouvelle Ford Capri n’a rien avoir avec la Capri des année 60, 70 ou même 80. Cela étant, ce SUV-Coupé n’en est pas moins une réelle Ford, grâce à un châssis confortable et dynamique, ainsi qu’une bonne habitabilité.
Spécifications
| Moteur | 2 moteurs électriques |
|---|---|
| Puissance | 340 pk |
| Couple | 545 Nm |
| Transmission | rapport fixe |
| Entraînement | vierwiel |
| Poids | 2 171 kg |
| Vitesse maximale | 180 km/h |
| Prix du véhicule d'essai | € 67 150 |
| Prix du modèle de base | € 51 450 |
| 0 à 100 km/h | 5.30 sec |
| Capacité minimale du coffre | 572 L |
| Capacité maximale du coffre | 1 505 L |
| Taxe routière | 0 |
Ajouter un commentaire
Vous devez être connectés pour poster un commentaire.
Se connecter