McLaren W1 : 1 275 ch tout en haut de la gamme (2024)

McLaren prépare un nouveau modèle, mais pas n'importe lequel. En effet, le nouveau venu vise à suivre les traces des modèles les plus emblématiques de McLaren : la F1 et la P1. Voici donc la troisième voiture « 1 » : la McLaren W1.

Vous l'avez sans doute remarqué : McLaren ne maîtrise pas toujours ses noms. La MP4-12C en est peut-être l'exemple le plus extrême, mais des noms comme 650S et 765LT ne sont pas non plus très évocateurs. Cependant, lorsque les Britanniques mettent un « 1 » dans le nom d’un modèle, on sait de quelle bête s'agit. Ainsi, il y a 30 ans, la McLaren F1 était la voiture homologuée la plus rapide du monde, et la P1 l'a encore surpassée avec ses 916 ch hybrides. Cependant, cette dernière n'est plus produite depuis une décennie ; il est donc temps d'établir une nouvelle référence.

Avec le « W » de « World Champion »

C'est chose faite avec la troisième : la W1. Le « W » du nom fait ainsi référence à l'esprit « World Championship » de la marque, ravivé aujourd'hui par le succès de McLaren en Formule 1. Les Britanniques dévoilent donc la W1 en orange vif, pour une bonne raison : c'est la couleur que portent également leurs Formules 1. À part cela, la W1 est une hypercar à la McLaren, donc ne vous attendez pas à des bandes de LED frisées ou à des garnitures chromées. Au lieu de cela, nous avons affaire à un design plutôt modeste...mais avec un jeu de portes papillon !

Ne pensez donc pas que McLaren n'a pas fait d'efforts, car rien n'est moins vrai. Par exemple, la W1 est constituée d'une monocoque en fibre de carbone sur laquelle sont collées des pièces de carrosserie qui préfèrent laisser passer le plus d'air possible. En outre, la W1 utilise également « l'effet de sol », qui consiste à utiliser la force d'aspiration de l'air sous la voiture pour augmenter l’appuis, comme en Formule 1. Ainsi, en mode course, la voiture se rapproche du sol de 37 millimètres à l'avant et de 17 millimètres à l'arrière, tandis que son aileron arrière actif se positionne juste derrière la carrosserie, l'allongeant ainsi de 30 centimètres.

Plein gaz en avant, marche arrière électrique

Voici donc la McLaren homologuée pour la route dotée de l'aérodynamique la plus radicale jamais conçue, mais cela ne suffit pas à en faire une icône. Vous l'avez deviné : la W1 est aussi la McLaren la plus puissante de tous les temps. Derrière ses deux sièges, on trouve donc un tout nouveau V8 de 4,0 litres qui, avec ses 928 ch, est suffisamment puissant pour vous faire oublier la P1. Mais ce V8 n’est pas seul. Il est rejoint par un moteur électrique dans la boîte de vitesses à huit rapports, produisant 347 ch. Ce dernier tire son énergie d'une batterie d'à peine 1,4 kWh, de sorte qu’on ne doive même pas parler d’autonomie électrique (à peine 2 km)., Contrairement à la P1, cette W1 n'est donc pas une hybride rechargeable.

Au lieu de cela, ce moteur électrique ne sert qu'à une seule chose. OK : deux. Eh oui, la boîte de vitesse de la W1 n’a pas de marche arrière, la McLaren utilise ainsi son moteur électrique. Mais avant tout, ce moteur électrique est là pour augmenter la puissance et c'est ainsi que cette McLaren culmine à 1 275 ch et 1 340 Nm de couple. Cela suffit pour atteindre 100 km/h en 2,7 secondes, mais le 0 à 200 km/h en 5,8 secondes et le 0 à 300 km/h en 12,7 secondes sont encore plus impressionnants. La W1 atteint ainsi les 300 km/h une seconde plus vite qu'une McLaren Speedtail, puis continue jusqu'à une vitesse maximale limitée électroniquement à…350 km/h !

399 exemplaires

L'ensemble du groupe motopropulseur hybride pèse donc quelque 40 kilogrammes de moins que celui de la P1 de l'époque, ce qui permet à la W1 de maintenir son poids total à 1 399 kilos. On a déjà mentionné la monocoque en fibre de carbone, mais aussi les sièges. Ceux-ci ne sont donc pas réglables et le conducteur doit tirer les pédales et le volant dans sa direction pour trouver la bonne position d'assise. Ce volant, d'ailleurs, n'est pas équipé d'une direction assistée électronique, mais fait son travail à l'ancienne, de manière hydraulique. En parlant d'hydraulique, la W1 est équipée d'une suspension adaptative qui compense le roulis en équilibrant le fluide dans un circuit entre les amortisseurs. Par conséquent, elle n'a pas besoin de barre stabilisatrice. Cependant, au cas où, les Britanniques en ont installé une en magnésium.

Vous l'avez compris : McLaren n'a pas lésiné sur les moyens pour développer cette W1 et le résultat final doit donc effectivement coûter cher. Il faut donc disposer d'environ 2 millions d'euros, mais si vous l’apprenez maintenant c’est qu’il est déjà trop tard. Après tout, McLaren construit que 399 exemplaires de la W1 et tous ont a déjà trouvés propriétaire…