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DS peut être considérée comme l'alternative française à Audi, BMW ou Mercedes, n'est-ce pas ? Apparemment, ce n'est pas suffisant, car l'année dernière, un nombre inquiétant de DS ont été vendues. Il est donc temps de faire quelque chose et comme beaucoup de marques haut de gamme qui tournent avec de faibles volumes, leur solution est de « regarder plus haut ».
2024 n'a pas été une bonne année pour l'ensemble du groupe Stellantis, si l'on en juge par les chiffres des ventes en Europe. En effet, celles-ci ont baissé de 7,3 % par rapport à l'année précédente, mais les résultats de DS sont particulièrement inquiétants. DS n'a vendu que 37 480 voitures en Europe, ne laissant derrière elle que Lancia comme marque Stellantis la moins bien vendue, mais cette dernière vient à peine d'entamer sa relance. À titre de comparaison, Audi vend presque 20 fois plus de voitures que DS en Europe...mais DS ne veut plus concurrencer Audi !
À la façon de Jaguar ?
En effet, dans une interview accordée à l'hebdomadaire britannique Autocar, le patron de DS, Thierry Métroz, s'est exprimé sur la position de la marque sur le marché. A ce sujet, il a déclaré que DS est actuellement premium, mais qu'elle veut être « plus que premium ». M. Metroz a déclaré qu'il visait un statut similaire à celui de Louis Vuitton, mais si cela ne vous dit pas grand-chose, l'homme a également préparé une comparaison plus liée à l'automobile. Il a ainsi cité l'exemple de la nouvelle DS N°8 qui, selon lui, « vise plus Bentley qu'Audi ». Il a notamment cité l'intérieur, qui se voudrait plus luxueux que celui des rivales allemandes, tant au niveau des matériaux que de la finition.
Dans ce contexte, DS sera peut-être coincé avec les plates-formes partagées de Stellantis, mais cela ne devrait pas être un problème, selon le dirigeant. Par exemple, ces plates-formes offrent plus de place que nécessaire pour des modifications, telles que l'abaissement des lignes de toit ou l'allongement des nez. Quoi qu'il en soit, Metroz est conscient qu'une telle image de luxe n'émergera pas du jour au lendemain, bien au contraire : selon lui, DS pourrait avoir besoin d'une décennie supplémentaire pour parvenir à ses fins. Ne vous attendez donc pas à ce que les Français changent soudainement toute leur stratégie et commencent à faire payer leurs voitures 100 000 €. Comme, disons-le, Jaguar.
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