Avec l’arrivée des nouveaux modèles GSe, Opel annonce le retour des modèles sportifs grâce à un nom néo-rétro. Pourtant, cette fois-ci, le « e » ne fait pas référence à l’injection mais plutôt à l’électricité. Eh oui, les Opel sportives sont désormais hybrides rechargeables. On essaye la nouvelle Astra GSe.
Il faut le dire : les connaisseurs des Opel GSE sont peu nombreux. Soit vous êtes né avant l’arrivée d’internet, soit vous êtes fanatiques d’Opel. Petite piqûre de rappel, cependant. Opel a utilisé ce badge au cours des années 70 et 80 pour désigner ses modèles sportifs. A cette époque, l’acronyme GSE voulait dire « Grand Sport Einspritzung », ou « Grand Sport Injection ». Eh oui, en ces temps la, l’injection était novatrice. Mais ça, c’était il y a longtemps…
Électrifiée
Aujourd’hui, Opel prône l’électrification. Le « E » passe donc en minuscule et indique des moteurs électrifiés. Pas n’importe lesquels, mais des hybrides rechargeables. Eh oui, vous aviez aussi car bien remarqué qu’Opel avait omis d’intégrer l’hybride rechargeable le plus puissant dans la nouvelle Astra…
Russelsheim corrige donc le tir avec cette nouvelle Astra GSe. Sous le capot, on trouve l’ensemble hybride rechargeable du groupe Stellantis dans sa forme la plus puissante à traction avant. Le moteur essence 1,6 litre de 180 ch et le moteur électrique de 81 kW logé dans la boîte automatique 8-rapports produisent ensemble 225 ch et 360 Nm de couple. Au passage, Opel en profite pour étendre sa gamme. Le grand SUV Grandland reçoit aussi une variante puissante? Non, enfin, presque. La version hybride rechargeable de 300 ch, déjà existante au catalogue, est désormais renommée sous la bannière GSe. N’espérez pourtant pas voir l’ensemble plus puissant de 360 ch. Non, il est réservé à Peugeot et DS !
Pas qu’une belle gueule
Évidemment, il va de soi dans le monde automobile, on ne peut pas introduire une variante prétendue sportive sans un kit carrosserie. Opel se plie aux règles, mais dans une moindre mesure. Ainsi, on trouve un bouclier avant aux accents noirs plus présents et une série de jantes noir à effet diamant de 18 pouces. On ajoute un ensemble de badges GSe ci et là, et…c’est tout ! C’est pas grand chose, mais l’effet y est. Et puis, ajoutons que la nouvelle Astra bénéficie déjà d’un style dynamique.
Après le kit extérieur, il faut des sièges sport, non ? Vous suivez bien, et Opel aussi. On trouve ici des sièges sports exclusifs à appuie-tête intégré. Comme toujours à Russelsheim, ils sont certifiés par l’association allemande pour les maux de dos (AGR). Pourtant, changement d’habitude : ils sont confortables ! Une belle nouvelle, mais ils manquent cependant cruellement de maintien…
C’est joli tout ça, mais un kit esthétique mérite-il tellement une nouvelle version ? Heureusement, Opel a plus d’un tour dans son chapeau. La marque en sort quarte amortisseurs FSD adaptatifs fréquence sélective de chez Koni. Et les ingénieurs y ajoutent leur propre sauce de gestion châssis et programmation de direction assistée.
Du châssis mais pas de moteur
Est-ce cette nouvelle version GSe un simple tour de passe-passe pour justifier la motorisation plus puissante et un surcoût sur la facture ? On est heureux de dire que non ! Opel a réellement mis les bouchées doubles. Le plus impressionnant, c’est le châssis. Les trains roulants ont été améliorés par l’arrivée d’une suspension rabaissée de 10 mm et des amortisseurs KONI FSD. Ces derniers apportent d’ailleurs une touche de netteté inconnue à Opel jusqu’à présent. L’Astra s’en trouve ainsi plus dynamique sans devoir troquer son confort. Qui plus est, elle présente aussi une stabilité accrue et un meilleur contrôle de caisse. Rien ne peut venir la perturber en milieu de courbe !
Enfin « rien », sauf la motorisation. Certes, l’ensemble hybride rechargeable est silencieux, efficace et puissant, mais la boîte de vitesses automatique vient chambouler l’expérience de conduite dynamique. Comme un caillou dans une chaussure, ce défaut est toujours présent et se sent en sortie de courbe. C’est encore pire quand la batterie est à court de jus. La transmission hésite sur ses changements de rapports et prend une bonne foulée de secondes pour se décider à rétrograder. Voilà un sacré point noir dans une expérience de conduite autrement dynamique.
Chère, mais...
Vient alors le sujet épineux du prix. L’Opel Astra GSe est facturée à 48 900 €. Cela représente un surcoût de 5 200 € par rapport à l’autre version au look sportif, l’Astra GS. Cela reste substantiel, mais il faut prendre en compte la puissance, l’équipement supplémentaire et surtout les améliorations châssis. À notre humble avis, ces amortisseurs KONI ne doivent pas donnés…
Conclusion
Opel revient avec les GSe et quel retour ! La marque au blitz n’est pas tombée dans le travers d’habiller sa version la plus puissante d’une veste sportive et d’en finir là. Grâce à ses améliorations châssis, surtout ses amortisseurs KONI, l’Astra GSe est la plus dynamique et la plus homogène de la gamme. C’est peut-être même l’hybride rechargeable la plus dynamique de son segment…
Spécifications
Puissance | 225 pk |
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Transmission | Automatique, 8 rapports |
Entraînement | voorwiel |
Vitesse maximale | 235 km/h |
Prix du véhicule d'essai | € 48 900 |
0 à 100 km/h | 7.50 sec |
Consommation moyenne en essai | 4.10L/100km |
Capacité minimale du coffre | 352 L |
Capacité maximale du coffre | 1 268 L |
Émissions de CO2 | 25 g/km |
Taxe routière | 0 |
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