Au cours des six derniers mois, la Volkswagen ID.7 a été le fidèle compagnon de la rédaction en Belgique et bien au-delà. Il est temps de dresser le bilan final de cette berline électrique. Quels sont ses principaux avantages, quels sont ses points faibles et faut-il acheter cette ID.7 ?
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D'une crise profonde à la suprématie électrique
Volkswagen a dû traverser une période incroyablement difficile après le Dieselgate. L'avenir semblait sombre pour le géant allemand, mais le temps guérit toutes les blessures. La révolution électrique chez Volkswagen prend désormais des proportions hallucinantes. Des proportions qui pourraient même détrôner Tesla.
Les chiffres de vente parlent d'eux-mêmes : avec environ 135 000 voitures électriques vendues au cours du premier semestre de cette année, Volkswagen est officiellement la plus grande marque de véhicules électriques en Europe, devant Tesla. Plus impressionnante encore est la hausse de 78 % par rapport à la même période l'année dernière. L'ID.7 joue un rôle crucial à cet égard, avec des ventes qui ont augmenté de pas moins de 573 % ! Suffisant pour devenir le quatrième véhicule électrique le plus populaire d'Europe, après la Tesla Model 3, la Volkswagen ID.4 et la Tesla Model Y. C'est remarquable, car l'ID.7 est de loin la voiture la plus chère du top 5 européen des véhicules électriques.
Le marché des flottes, un atout majeur
Il ne faut pas oublier que c'est surtout le prix du leasing qui détermine la popularité dans ce segment. Volkswagen dispose en outre d'un autre atout majeur avec le break Tourer. Actuellement, pour les breaks électriques, soit vous payez beaucoup moins cher et vous obtenez une voiture nettement moins performante (Peugeot 308 et autres), soit vous payez beaucoup plus cher pour peu d'extras (BMW i5 Touring et autres). L'ID.7 Tourer comble parfaitement le fossé entre ces deux segments.
Six mois avec l'ID.7 : les hauts et les bas
Après six mois d'utilisation intensive (y compris quelques travaux de rénovation effectués par notre collègue Joram, désolé pour l'amiante dans le coffre, Volkswagen), nous pouvons brosser un tableau nuancé de la possession de l'ID.7 Berline. L'ID.7 nous a surtout séduits par sa maniabilité pratique. Son rayon de braquage est un véritable argument de vente (du moins pour la version à traction arrière), qui rend les manœuvres dans les rues étroites étonnamment faciles.
La voiture obtient également d'excellents résultats en termes de confort. À partir de la version Pro Business Premium, vous bénéficiez d'un pack confort qui comble tous vos souhaits : sièges avec fonction massage et chauffage, système de stationnement avec vue aérienne et affichage tête haute de série sur toutes les ID.7. L'espace intérieur est sans aucun doute l'un des atouts majeurs de l'ID.7. Le long empattement et la plateforme EV offrent un espace intérieur rarement vu dans cette catégorie. L'efficacité énergétique est également un atout, avec une consommation moyenne de 16,3 kWh/100 km. Nous apprécions également les petits détails pratiques, tels que le démarrage sans bouton, qui rend l'utilisation quotidienne encore plus agréable.
Mais il y a aussi des inconvénients. La fonctionnalité de l'application n'est pas à la hauteur des attentes. Il n'est pas possible de déverrouiller ou de démarrer la voiture avec une clé numérique, et la connexion est régulièrement interrompue. Il est également incompréhensible qu'une fonction de base telle que l'affichage de la pression des pneus soit absente du système d'infodivertissement. Une lacune que nous avons douloureusement constatée lorsque nous nous sommes retrouvés avec un pneu crevé. Les commandes tactiles et les commutateurs de vitres restent un point critique ; ils ne réagissent pas toujours de manière intuitive et nécessitent plus d'attention que les boutons conventionnels. En termes de confort de conduite, certains trouvent que la suspension de base de l'ID.7 n'est pas assez souple. Bien que nous ne partagions pas entièrement cet avis, les amateurs de confort trouveront heureusement leur bonheur dans la liste des options, avec le Dynamic Chassis Control.
Des problèmes logiciels malgré tout ?
Compte tenu de la réputation de Volkswagen en matière de logiciels, nous étions particulièrement attentifs aux éventuels problèmes logiciels. Dans la première partie, nous vous avons dit que nous n'avions rencontré aucun problème jusqu'à présent. Contrairement à la loi de Murphy, l'ID.7 a décidé de se montrer capricieuse ces dernières semaines. Avec deux petits incidents.
Nous venons d'évoquer le premier. Lors d'une crevaison, le logiciel de l'ID.7 n'a pas été en mesure d'indiquer quel pneu était crevé et quelle était la perte de pression. Le message suivant s'affichait simplement : « pression des pneus basse ». Cependant, alors qu'une MG de moins de 30 000 euros permet de voir la pression exacte de chaque pneu, nous trouvons étrange qu'une berline de luxe de plus de 60 000 euros refuse d'afficher cette information.
Pire encore : à un moment donné, tous les écrans de l'ID.7 ont cessé de fonctionner. La voiture roulait toujours, mais sans informations sur la vitesse, l'autonomie, etc., on pouvait difficilement parler d'une situation sûre. La solution ? Débrancher la batterie 12 volts et la rebrancher cinq minutes plus tard. Avouez-le, bricoler les batteries, ce n'est pas vraiment ce dont vous avez envie en tant que client avec votre voiture électrique en leasing...
Acheter ou jeter ?
La question cruciale après six mois de possession. Notre verdict est clair : l'ID.7 vaut vraiment la peine d'être envisagée. Si votre budget vous permet d'opter pour la version Tourer, nous n'hésiterions pas une seconde. Bon, les chiffres de vente de l'ID.7 ces derniers mois montrent que nous ne révélons aucun secret. C'est tout simplement la suite logique si vous venez d'une Volkswagen Passat. De plus, ce n'est pas un SUV, eh oui !
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