Premier essai : Mini Cooper SE, quand plaisir et électrique vont de pair (2024)

Les grands mots n'ont pas manqué lors de la présentation de la nouvelle Mini Cooper SE. Selon les grandes ponces de Mini, la Cooper est aussi importante pour Mini que la Neue Klasse l'est pour BMW. Cette cinquième génération a fait ses débuts en même temps que le nouveau Countryman, avec le plus petit Aceman qui se prépare en coulisse. Mais c'est cette Cooper, avec sa carrosserie 3- portes, qui est la pierre angulaire et le visage de la nouvelle famille Mini. Elle devrait donc être un coup de fouet pour assurer l'avenir de la marque. Les trois valeurs fondamentales que les concepteurs et les ingénieurs ont dû respecter sont le plaisir de conduire, la connectivité et une faible empreinte écologique…

Rasé de près

Laissons la Cooper SE branchée pendant quelques instants, le temps d'admirer son design. D'ailleurs, extérieurement, les versions électriques ne sont pas très différentes des versions essence. La nouvelle Cooper est la plus reconnaissable des Mini, ce qu'elle doit sans doute à ses grands phares ronds typiques, dont la signature lumineuse varie également en fonction de la version choisie.

La nouvelle Cooper 3-portes se distingue également par ses hanches larges et ses roues assez éloignées dans les angles. Ce qui est peut-être le plus remarquable, ce sont les lignes à la fois douces et épurées de l'ensemble de la carrosserie, dont toutes les arêtes vives ont été supprimées. La nouvelle Mini Cooper a été entièrement rasée avec la dernière technologie Gilette, prête à séduire un public cible stylé.

Épuré et étriqué

Il faut dire que visuellement, cette cinquième génération rappelle peut-être le plus la Mini originale de 1965, même si l'on ne peut pas en dire autant de l'intérieur. Il ne reste plus rien du caractère spartiate de la Mini originelle. La nouvelle Cooper est remarquablement large et donne une impression d'espace. Dans la première Mini, on était encore bien collés les uns aux autres, mais dans cette cinquième génération, on a autant d'espace que dans, disons, une BMW Série 1.

Dommage pour ceux qui recherchent secrètement le contact physique, car il est hors de question de se frotter les coudes ou les genoux. Pour cela, vous pouvez toujours vous installer sur la banquette arrière qui vous oblige à vous accroupir les uns contre les autres. En d'autres termes, la sensation d'espace s'arrête lorsque l'on se retourne, car la deuxième rangée de sièges et le coffre sont toujours ridiculement exigus, bien que les sièges arrière soient heureusement rabattables. Ceux qui ont besoin de plus d'espace pour les sièges et le coffre seront mieux servis par le Countryman.

Crêpe

À ce propos, l'habitacle de la nouvelle Cooper est presque un copier-coller de celui du Countryman. Il y a des différences mineures (comme la position des bouches d'aération), mais dans l'ensemble, la même recette réussie est utilisée ici. Les éléments les plus remarquables sont l'utilisation de tissu pour les panneaux de porte et le tableau de bord (c'est mieux que le plastique dur) et, bien sûr, le grand écran OLED au centre du tableau de bord.

Ce disque, de la taille d'une grande crêpe, a une résolution très nette et donne immédiatement l'impression de premium En ce qui nous concerne, l'abandon de l'ancien écran sur le volant est déjà un bon choix. Au moins, l'écran OLED ajoute au sentiment de connectivité, similaire à l'expérience que l'on peut avoir chez Tesla. Autre similitude avec cette marque : l'accès à la Mini Cooper se fait via un téléphone et les commandes vocales "Hey Mini" permettent de contrôler à peu près tout dans cet environnement technologique.

Sous l'écran rond, on trouve le plus beau commutateur de la Mini, celui des "Expériences". Vous pouvez choisir entre sept modes préprogrammés, chacun offrant une expérience totalement différente. L'une des expériences les plus amusantes, par exemple, est celle du style rétro, où l'écran se transforme en une copie du tout premier compteur de Mini. Et avec quatre des sept expériences, vous obtenez votre propre son : presque spatial avec le Core, ou sportif (y compris les bruits d'échappement) si vous choisissez l'expérience go-kart. Une astuce délicieuse ! Il en va de même pour les thèmes d'éclairage du tableau de bord et du toit, qui créent une atmosphère totalement différente à chaque fois.

plaisir de conduire

Passons à la conduite. La combinaison du centre de gravité bas, de la direction très précise qui ne nécessite qu'un minimum d'intervention et, bien sûr, du moteur électrique de 218 ch confère à la Mini Cooper SE un caractère nettement dynamique où le plaisir de conduire peut s'écrire avec le grand P. Le 0 à 100 km/h ne prend que 6,7 secondes (on a même l'impression que c'est plus rapide) et le couple de 330 Nm contribue également à l'extrême agilité du modèle.

Seul point négatif : la suspension est également plutôt sportive. C'est bien pour mieux négocier les virages dans la région de Barcelone, mais on se demande comment cela se traduira sur nos routes belges (souvent misérables)..

Et l’autonomie ?

La Mini Cooper électrique 3-portes se décline en deux versions. Il y a la Cooper E avec une batterie de 40,7 kWh (36,6 net) qui promet jusqu'à 305 km (WLTP), et la Cooper SE avec 54,2 kWh (49,2 net) qui promet jusqu'à 402 km d'autonomie. Ces valeurs ne sont pas spectaculaires de nos jours, mais elles sont largement suffisantes pour une deuxième voiture (ce que la Mini sera vraisemblablement dans de nombreux cas). La recharge est assurée à 11 kW ou jusqu'à 95 kW au chargeur rapide. Compte tenu du faible volume de la batterie, une demi-heure suffit pour passer de 10 % à 80 %.

En pratique, les 403 km promis semblent peu réalistes puisque notre voiture d'essai n'a parcouru (à des températures estivales et avec une batterie pleine) que 265 km. Il faut dire que l'ordinateur de bord a tenu compte d'une canette de journalistes automobiles déchaînés qui ont parcouru les cols de montagne près de Barcelone le couteau entre les dents ces derniers jours. Ce que nous avons ensuite copié sans vergogne…

Conclusion

Cette Mini Cooper SE continue à offir un très grand plaisir de conduite. Cela est dû en grande partie à sa configuration dynamique (avec une direction merveilleusement précise), mais aussi aux différentes " Expériences ". Pour ce qui est de la consommation, de l'autonomie et du confort de suspension, il faudra voir si ces bémols reviennent lors de notre essai en Belgique.

Ce qu’on peut d'ores et déjà affirmer, c'est le prix. Il commence à 34 500 € pour la Cooper E et à 38 500 € pour la SE. Ajoutons-y quelques packs et de belles options et les 45 voire 50 000 € approchent. C’est le prix à payer pour le style de vie Mini : un mode de vie haut de gamme et branché dont on tombe amoureux, d'une manière ou d'une autre. Et l'amour n'a pas de prix, n'est-ce pas ?