Essai

Essai : Lexus RZ 350e, le temps guérit-il toutes les blessures ? (2025)

Il y a trois ans, Toyota lançait son BZ4X, suivi un an plus tard par une version luxe chez Lexus sous le nom de « RZ ». Moins de deux ans après son lancement, cette électrique premium japonaise fait déjà l'objet d'un sérieux facelift.

Quelles sont les nouveautés ?

La gamme de modèles Lexus RZ a été profondément remaniée : les 300e FWD (204 ch) et 450e AWD (313 ch) disparaissent pour laisser place aux 350e FWD de 224 ch et 500e AWD de 380 ch. La sportive 550e F Sport fait son apparition au sommet de la gamme, avec 408 ch et un style différent, plus sportif, notamment un aileron arrière remarquable, des pare-chocs modifiés et des jantes aérodynamiques de 20 pouces.

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En outre, comme pour sa petite sœur Toyota bZ4X, la capacité de la batterie a été augmentée sur toutes les versions. Dans le cas de la Lexus RZ, cela signifie un bond considérable de 71,4 à 77 kWh. Cette batterie plus grande, combinée à une technologie de propulsion plus efficace, offre également une plus grande autonomie. Ainsi, la version de base (FWD) affiche désormais une autonomie de 568 km, contre 480 km avant le facelift. Nous avons pu le constater par nous-mêmes lors de notre essai routier dans la région vallonnée de Faro, où la japonaise a affiché une excellente consommation réelle de 17 kWh/100 km. La RZ se montre également beaucoup plus efficace à la borne de recharge. Grâce au nouveau chargeur embarqué, vous pouvez « faire le plein » à une puissance de 22 kW sur un chargeur CA (contre 11 kW auparavant), tandis que la recharge rapide CC atteint 150 kW, une charge de pointe que la RZ peut en outre maintenir plus longtemps grâce à un système de refroidissement amélioré.

F Sport avec mode M

Notre attention a bien sûr été attirée par la 550e F Sport, le nouveau fleuron de la série RZ, que nous avons pu tester lors de la présentation à la presse. Elle dispose de deux moteurs électriques de 227 ch chacun, pour une puissance maximale combinée de 408 ch. Il atteint les 100 km/h en 4,4 secondes. C'est rapide, mais pas forcément impressionnant à l'ère des véhicules électriques. La RZ a toutefois un petit truc pour donner l'impression d'être plus rapide qu'elle ne l'est.

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Le deuxième atout majeur de la RZ – oui, nous avons encore un atout dans notre manche – est en effet l'« Interactive Manual Drive ». Vous l'activez en appuyant sur le bouton M (ce qui peut être déroutant pour les conducteurs BMW), après quoi vous disposez d'une boîte de vitesses virtuelle. Vous changez de vitesse à l'aide des palettes derrière le volant, le logiciel simulant de manière étonnamment convaincante le comportement d'un moteur essence combiné à une boîte à huit rapports. La F Sport ne donne jamais l'impression d'être vertigineusement rapide, mais cela est peut-être plutôt dû à la courbe de couple axée sur le confort. De plus, les palettes derrière le volant sont un peu petites, mais cela s'explique par une raison tout à fait exceptionnelle.

Ce yoke n'est pas une joke

Ce qui nous amène au deuxième gadget de la RZ. Cette RZ 550e F Sport est en effet équipée de série de la technologie steer-by-wire. En d'autres termes, il n'y a plus de connexion physique entre le volant et les roues avant. La direction est entièrement contrôlée par logiciel. Pour souligner cette particularité, cette RZ est équipée d'un volant Yoke, ou une sorte de guidon. Une prouesse technologique, car notre scepticisme initial à l'égard du yoke s'est envolé après quelques minutes de conduite. Lexus a clairement beaucoup appris de ses nombreux essais, car la conduite avec le volant de pilote semble très naturelle.

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Lexus-RZ-Interieur-2025-Yoke

Il faut l'essayer pour le croire, mais nous sommes convaincus que personne n'aura de problème avec le steer-by-wire ni avec le volant yoke. Il s'agit d'une technologie assez avancée, même si l'on peut se demander quel est l'intérêt de l'introduire dans la RZ. Si la conduite entièrement autonome devient un jour une réalité, le steer-by-wire sera bien sûr une étape logique et, à terme, il permettra à la marque de gagner en poids et donc de réduire ses coûts.

Un peu plus de sauce, s'il vous plaît !

La question est bien sûr de savoir combien de « pilotes » conduiront une RZ. En Belgique, la majorité des conducteurs de RZ optent en effet pour la 350e, qui est proposée de série avec un volant rond. Nous avons également pu tester ce modèle et nous pouvons affirmer sans hésiter que cette voiture électrique japonaise donne l'impression d'être une véritable Lexus. Cela se traduit principalement par un comportement routier confortable et prévisible et un habitacle silencieux.

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À l'intérieur, on retrouve les beaux matériaux que l'on connaît chez les Japonais, avec encore suffisamment de boutons physiques (merci, Lexus !). Le système d'infodivertissement central est également tout à fait correct, même s'il est dommage que l'écran devant vous ressemble beaucoup à celui de Toyota. Ils auraient pu lui donner une touche plus premium.

Conclusion

Avec son facelift, la Lexus RZ obtient enfin l'autonomie qu'elle mérite. De plus, les Japonais ont su intégrer de nombreuses nouvelles technologies à bord de leur SUV électrique. Avant-gardistes pour les uns, gadgets inutiles pour les autres, mais nous sommes surtout ravis que Lexus ait résolument choisi de se démarquer par son identité et son style propres, se distinguant ainsi de concurrents tels que l'Audi Q6 e-Tron, la DS N°8 ou la BMW iX3 qui sera bientôt lancée.

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